9 questions courantes à propos de l’entérovirus D-68

1. Qu’est-ce que l’entérovirus D68 (ou EV-D68), et pourquoi n’en avons-nous pas entendu parler avant aujourd’hui?

1. Qu’est-ce que l’entérovirus D68 (ou EV-D68), et pourquoi n’en avons-nous pas entendu parler avant aujourd’hui?

L’entérovirus D68 (aussi appelé EV-D68) a été découvert en Californie en 1962. Depuis, on ne l’avait associé qu’à de petits groupes de maladies en Asie, en Europe et aux États-Unis. Mais, cela a changé plus tôt ce mois-ci quand de nombreux enfants ont été hospitalisés aux États-Unis en raison d’une infection confirmée ou présumée à l’entérovirus D-68.

Les entérovirus sont très courants (il en existe plus de 100 types), en particulier à la fin de l’été et à l’automne. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) évaluent qu’ils causent de 10 à 15 millions d’infections chaque année aux États-Unis. Cependant, ce type d’entérovirus – l’entérovirus D68 – semble aggraver les problèmes respiratoires des enfants qui souffrent d’asthme.

2. Qui est le plus susceptible d’attraper le virus?

2. Qui est le plus susceptible d’attraper le virus?

Les enfants, et en particulier les enfants de moins de 5 ans qui ont des problèmes respiratoires, comme l’asthme, ont plus de risques de développer des symptômes respiratoires s’ils contractent le virus. 

3. Comment se transmet le virus?

3. Comment se transmet le virus?

Les entérovirus sont excrétés dans les sécrétions respiratoires et les selles. Comme dans le cas du rhume, le virus peut se transmettre par les sécrétions d’une personne infectée qui tousse ou qui éternue, ou en touchant des surfaces contaminées. Les entérovirus sont très résistants une fois qu’ils se sont propagés dans l’environnement. 

4. Comment diagnostique-t-on ce virus?

4. Comment diagnostique-t-on ce virus?

Un médecin fera un prélèvement en insérant un coton-tige dans le nez du patient, puis il l’enverra au laboratoire pour confirmer le diagnostic. Le test détecte une variété de virus respiratoires, incluant les entérovirus. Cependant, sans un test plus approfondi, il est impossible de dire précisément quel entérovirus est la cause de la maladie.

5. Quels sont les symptômes?

5. Quels sont les symptômes?

Les symptômes les plus légers incluent la fièvre, l’écoulement nasal, les éternuements, la toux ainsi que les courbatures et les douleurs musculaires. Il est important de préciser que la majorité des enfants qui vont contracter l’entérovirus D-68 y réagiront comme à un simple rhume et se remettront sans soucis.

« Le virus peut attaquer certains enfants plus gravement, comme nous l’avons vu aux États-Unis. C’est pourquoi il est préoccupant, mais il n’a rien d’alarmant en soi pour l’instant », affirme la Dre Caroline Quach, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital de Montréal pour enfants. « Les parents ne doivent pas paniquer si leur enfant présente des symptômes du rhume; comme pour toute infection virale, il n’y a rien d’autre à faire que soulager les symptômes jusqu’à ce que le virus s’élimine de lui-même. »

Par contre, si un enfant commence à avoir des difficultés respiratoires, les parents devraient consulter un médecin.  

6. Comment peut-on différencier ce virus d’un rhume banal?

6. Comment peut-on différencier ce virus d’un rhume banal?

« Si un enfant présente des signes d’essoufflement, de difficultés respiratoires et de respiration sifflante, ou s’il a une très forte fièvre et est irritable, cela peut indiquer qu’il est touché par un virus autre que le virus du rhume; les parents devraient consulter un médecin ou se rendre à l’urgence pour le faire soigner », expliquer la Dre Quach. Toutefois, dans la plupart des cas, les symptômes seront légers et les enfants se remettront normalement.

7. Que peuvent faire les parents pour éviter que leurs enfants attrapent le virus?

7. Que peuvent faire les parents pour éviter que leurs enfants attrapent le virus?

« Tout comme pour le rhume ou la grippe, garder les surfaces et les jouets les plus propres possible et se laver les mains sont les meilleures méthodes pour prévenir les infections aux entérovirus », dit la Dre Quach.

Comme pour éviter de transmettre un rhume ou une grippe, les gens ne doivent pas se toucher les yeux, le nez et la bouche sans s’être lavé les mains, rapporte le CDC, qui recommande aussi de désinfecter souvent les surfaces que l’on touche fréquemment, comme les jouets et les poignées de porte, en particulier si une personne est malade.

8. Existe-t-il un traitement pour enrayer le virus?

8. Existe-t-il un traitement pour enrayer le virus?

Il n’existe pour l’instant aucun vaccin ou traitement antiviral contre ce virus, et les antibiotiques ne sont d’aucune utilité. Il existe cependant des traitements d’appoint qui peuvent aider à soulager les symptômes, comme l’apport d’oxygène et les médicaments pour soulager la respiration sifflante et l’inflammation des bronches. 

9. Quelle est la gravité du virus?

9. Quelle est la gravité du virus?

La plupart des enfants réagiront au virus comme ils le font face à un rhume banal, en présentant des symptômes sans gravité ou pas de symptômes du tout. « Les cas les plus préoccupants touchent les enfants qui présentent des symptômes d’essoufflement, de difficultés respiratoires et de respiration sifflante; ces enfants devront être conduits à l’hôpital pour être examinés de plus près », affirme la Dre Quach. 

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Maladies infectieuses

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