Le stress chez les enfants

La plupart des gens jettent un regard tendre sur l’enfance qu’ils considèrent comme une époque d’insouciance et de liberté. Mais, derrière ce visage de la jeunesse peut se cacher du stress. Le point positif, c’est que vous pouvez aider vos enfants à affronter les hauts et les bas de la vie et leur enseigner des stratégies d’adaptation qu’ils pourront utiliser dès maintenant et tout au long de leur vie.
 
« Les pressions sociales, l’école, le divorce, les conflits familiaux… tous ces éléments peuvent être source de stress pour un enfant », explique la Dre Lila Amirali, psychiatre à L’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill. « Comme parent, c’est déchirant de voir son enfant malheureux. Mais, la meilleure chose à faire pour les parents en période de stress c’est de résister à l’envie de régler chaque problème. Ils doivent plutôt aider l’enfant à apprendre à régler ses problèmes. »
 
Pour la Dre Amirali, si vous voyez que votre enfant est malheureux, la première chose à faire est de l’aider à nommer le sentiment qu’il ressent, et lui faire comprendre que vous souhaitez savoir ce qui le bouleverse. Soyez compréhensif et montrez-lui que vous êtes concerné et que vous voulez comprendre. Vous pouvez aussi demander directement à votre enfant ce qui ne va pas et écouter calmement avec le même intérêt. Faites en sorte que votre enfant exprime ses inquiétudes et ses sentiments, et laissez-lui du temps pour le faire.
 
« Commentez ce qu’il vous dit. Vous montrez ainsi que vous vous en souciez et que vous comprenez comment il se sent, précise la Dre Amirali. Vous pouvez dire, par exemple : “Cela a dû être difficile” ou “Je comprends pourquoi tu te sens comme ça”. Le fait d’essayer de comprendre votre enfant en l’écoutant lui montre que vous le soutenez, ce qui est important en période de stress. »
 
Le fait d’enseigner aux enfants et de les encourager à décrire leurs sentiments avec des mots – par exemple s’ils sont frustrés – contribue au développement de leur sensibilité émotionnelle. Ça aide aussi à diminuer les comportements physiques associés au stress, comme frapper ou crier. De plus, en amenant vos enfants à trouver eux-mêmes des idées pour faire face au problème, vous les aider à se bâtir une confiance en matière de résolution de problèmes.
 
En fin de compte, les enfants demeurent des enfants; alors leur but devrait être d’écarter le problème, puis d’avoir du plaisir. Une fois que le stress a été pris en compte, essayez de changer de sujet en passant à une activité plus positive et relaxante. Votre prochain objectif est d’encourager vos enfants à faire quelque chose qui les aide à se sentir bien, plutôt que de continuer à jongler avec le problème.
 
« Si vous le pouvez, limitez le stress dans la vie de votre enfant, dit la Dre Amirali. Par exemple, si votre enfant est en retard dans ses devoirs, regardez du côté de ses activités parascolaires. Peut-être en a-t-il trop? Et n’oubliez pas que parfois les enfants n’ont pas envie de parler. Dans ce cas, dites à l’enfant que vous êtes disponible, et restez à proximité. Vous pouvez aussi lui proposer de faire une activité ensemble. Il a peut-être juste besoin de temps pour s’ouvrir. »