Des spécialistes du Children apportent expérience et sourires au camp Carowanis

Le camp d’été de Sainte-Agathe aide à normaliser la prise en charge du diabète chez les jeunes patients   

Gérer le diabète de type 1 peut être difficile pour des enfants. Qui ne veut pas être comme ses camarades? Mais au Camp Carowanis, avoir le diabète n’est pas unique à un enfant. En fait, le diabète fait partie de l’expérience de tout le monde, des jeunes campeurs aux moniteurs de camp. Et grâce au fidèle soutien de plusieurs professionnels de la santé, dont des spécialistes du Children, participer à un camp tout en ayant le diabète n’a jamais été une expérience aussi positive.

Une expérience palpitante pour normaliser le diabète

« Pendant 6 semaines de l’été, nous avons reçu 90 à 95 campeurs par jour sur le site, par cycle de 2 semaines, et environ le tiers d’entre eux étaient des patients suivis au Children », explique le D r  Robert Barnes, directeur des services professionnels et endocrinologue pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants, ainsi que président du camp.

« Ce camp permet de montrer aux enfants qu’ils ne sont pas les seuls qui doivent se faire des injections ou vivre un moment embarrassant quand leur glycémie est trop basse. Tous ceux qui sont là ont déjà vécu ça. En fait, plusieurs des moniteurs sont eux-mêmes atteints de diabète et sont de formidables exemples qui montrent qu’on peut être diabétique et être quand même un ado cool. »

S’étendant sur plus de 150 acres de terres boisées sur les berges du lac Didi à Sainte-Agathe-des-Monts, le camp Carowanis est en activité depuis 59 étés mémorables, offrant à des milliers de jeunes campeurs heureux un lieu privilégié pour s’amuser, apprendre et se sentir à la hauteur. Un médecin différent est sur place chaque semaine, avec, en rotation, des résidents, des étudiants en médecine, des infirmières et des nutritionnistes qui sont là pour prescrire, gérer et superviser les repas, les injections d’insuline et les taux de sucre tout au long de la journée.   

« Avec les patients plus jeunes, nous sommes un peu plus directifs; mais avec les plus vieux, nous agissons davantage comme des agents de ressource et des superviseurs, pour aider à revoir ensemble certaines de leurs décisions, explique le D r  Barnes. Étant donné que tout le monde surveille sa glycémie au moment des repas, ça donne l’occasion aux plus jeunes patients d’apprendre à faire leurs injections dans un milieu supervisé, et ça permet aux enfants qui ne connaissent pas bien la pompe à insuline de voir d’autres enfants gérer leur pompe; ça les éveille à d’autres modalités de traitement. »

Un camp d’été sans nul autre pareil

« C’est difficile à croire, mais à une époque, le diabète était considéré comme une maladie trop dangereuse pour être pris en charge dans un camp d’été, privant du coup un grand nombre d’enfants de l’expérience du camp, rapporte le D r  Barnes. Le camp Carowanis a été créé pour que tous les enfants puissent profiter des mêmes activités que les autres, qu’il s’agisse de nager dans le lac, de participer à des épreuves sportives ou de dormir sous les étoiles; le camp a l’avantage d’avoir des professionnels dûment formés disponibles sur place en tout temps. Les enfants peuvent donc s’éclater et être en sécurité. » 

« Plusieurs des enfants plus vieux qui viennent au camp depuis des années ne peuvent pas imaginer un été sans le camp Carowanis, raconte le D r  Barnes. Ils sont impatients de devenir à leur tour moniteurs, et c’est un véritable tournant d’être capable d’endosser cette responsabilité. »

Il s’avère que les professionnels de la santé disent aussi que leur expérience au camp est l’un des faits saillants de leur été, plusieurs résidents et étudiants en médecine le classant même parmi les moments forts de leur carrière. « C’est une expérience fantastique pour toutes les personnes impliquées », conclut le D r Barnes.