Étoile PFCC du mois : Harini Sinnakili

Quand on a demandé à Wahid et Amira, les parents de Lina, de désigner un membre du personnel pour recevoir l’étoile des soins centrés sur le patient et la famille de ce mois-ci, ils n’ont pas hésité une seconde. « La première personne à qui on a pensé, c’est Harini, dit Wahid. Nous avons eu beaucoup de chance qu’elle s’occupe de notre fille. » Wahid et Amira racontent qu’Harini a fait beaucoup plus que son travail d’infirmière pour eux, en les soutenant aussi sur le plan moral et affectif. Et elle les appelait régulièrement à la maison pour leur donner des nouvelles de Lina. « Quand on savait qu’Harini était là, on était beaucoup plus calme; c’était comme si on laissait notre fille à une sœur ou une mère. Elle est vraiment exceptionnelle à tout point de vue. »

Harini a commencé sa carrière d’infirmière à l’urgence, du côté des adultes, puis elle a posé sa candidature à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). « Même si j’ai toujours été intéressée par la pédiatrie, je n’ai jamais imaginé travailler à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN). C’est clair que c’est très différent de ce que j’ai fait avant », dit-elle.

Sur le plan des soins centrés sur le patient et la famille, Harini raconte que son nouveau travail à l’HME présentait un nouveau défi, soit celui de prendre soin de la famille, pas juste du patient. « À mon arrivée, je me suis dit que si je m’occupais du patient “dans son ensemble”, cet ensemble devait inclure les parents. Ils jouent un rôle énorme dans la vie de leur bébé, souligne-t-elle. Tout comme j’ai maîtrisé les compétences en soins infirmiers, j’ai pu aller au-delà de mes tâches d’infirmières et me concentrer aussi sur les aspects psychosociaux des soins. » Harini, qui est diplômée du Collège Vanier, poursuit ses études de baccalauréat en ligne. « Le programme comprend un cours sur les soins de la famille, alors je pense que ça m’a aidé dans mon parcours, ici à l’USIN. »

Harini a fait la connaissance de Lina et de ses parents dès leurs premiers jours à l’unité. « Amira et Wahid m’ont demandé d’être l’infirmière principale de Lina, raconte Harini. C’est merveilleux de voir à quel point Lina a grandi et s’est développée, et tout ce que ses parents ont fait pour elle. Ils étaient présents aux côtés de Lina tous les jours et s’impliquaient énormément dans ses soins. » 

À l’USIN, bien des familles passent par une courbe d’apprentissage longue et souvent abrupte. « Chaque jour, on leur donne de nouvelles informations, explique Harini. En tant qu’infirmière, vous travaillez avec elles pour vous assurer qu’elles comprennent bien ces informations et ce qui doit être fait et, évidemment, pour les rassurer le plus possible. » Elle ajoute que c’est stimulant de voir les familles devenir de plus en plus à l’aise avec tout cela. « Parfois lors des rondes du matin, c’était Amira qui parlait, et je n’avais rien à dire! »

Quand Harini a commencé à travailler à l’USIN, elle ne s’attendait pas à aimer cela autant. Tandis que Lina se prépare à rentrer à la maison avec ses parents, Harini réfléchit sur les raisons qui expliquent ça. « On ne le réalise pas toujours au quotidien; et puis, on voit les résultats obtenus, on voit comment se portent le bébé et les parents… L’USIN, c’est beaucoup un travail d’équipe, et c’est vraiment agréable de savoir que vous avez contribué à quelque chose. »