IR HME La vaccination rougeole-oreillons-rubéole et les vaccins contenant du mercure ne sont pas des causes de l'autisme

05 juillet 2006 -- Les troubles envahissants du développement (TED), comme l'autisme et le syndrome d'Asperger, sont en hausse depuis des années. La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et les vaccins qui contiennent du thimérosal (comportant environ 50 pour cent d'éthylmercure) ont été évoqués comme cause possible de ces troubles. Une nouvelle étude du CUSM, publiée aujourd'hui dans la revue scientifique Pediatrics, a évalué s'il y avait une relation entre les vaccins pédiatriques et les TED chez 28 000 enfants du Québec. Elle conclut en éliminant définitivement la vaccination ROR et les vaccins contenant du thimérosal comme facteurs de risque de l'autisme.

« Il n'y a aucune relation entre l'autisme et le niveau d'exposition au vaccin ROR ou aux vaccins contenant du thimérosal », dit le Dr Éric Fombonne, directeur de la Pédopsychiatrie à l'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM et chercheur principal de la nouvelle étude. Avant son retrait complet des préparations vaccinales en 1996 au Québec, le thimérosal était utilisé dans la production de divers vaccins pour prévenir la contamination bactérienne et fongique. « Selon nos données, l'incidence de l'autisme a été plus élevée chez les enfants vaccinés après le retrait du thimérosal dans les vaccins », dit le Dr Fombonne.

« Dans le passé, la crainte d'un lien potentiel entre la vaccination ROR et l'autisme a poussé certains parents à adopter une position radicale et à refuser d'immuniser leurs enfants contre des maladies infantiles dangereuses, comme la rougeole », dit le Dr Fombonne. « Le phénomène a entraîné la résurgence de la rougeole, qui a causé la mort de plusieurs jeunes enfants en Europe. » L'étude du Dr Fombonne indique que les taux d'autisme ont continué de s'élever même avec la baisse de la vaccination ROR. « Nous espérons que cette étude dissipera définitivement l'idée répandue d'un lien entre la vaccination et les troubles du développement tels que l'autisme », dit le Dr Fombonne.

L'autisme est un trouble neuropsychiatrique qui affecte la capacité de l'enfant de communiquer et d'interagir avec les autres. Dans cette étude québécoise, la première du genre, sa prévalence est d'environ 65 cas pour 10 000 personnes (approximativement un enfant sur 155), ce qui en fait l'un des troubles pédiatriques les plus courants. Le département de Psychiatrie de l'Hôpital de Montréal pour enfants enregistre quelque 350 nouveaux cas d'autisme par année. Toutefois, le Dr Fombonne souligne que rien ne permet d'établir qu’il y ait une épidémie d'autisme. Il attribue la hausse des taux d'autisme à une définition plus large de l'autisme ainsi qu'à une sensibilisation accrue à ce trouble.

L'Hôpital de Montréal pour enfants est l'hôpital de formation pédiatrique du Centre universitaire de santé McGill. Il est un chef de file du traitement et des soins des nourrissons, enfants et adolescents malades du Québec. L'HME assure des services de santé de haut niveau dans un vaste éventail de spécialités et fournit des soins ultra-spécialisés dans cinq champs d'expertise : cardiologie et chirurgie cardiaque; neurologie, traumatologie et neurochirurgie; recherche génétique; maladies musculo-squelettiques, notamment orthopédie et rhumatologie; psychiatrie et développement de l'enfant. Entièrement bilingue et multiculturel, l'établissement dessert dans le plus grand respect une collectivité de plus en plus diversifiée et offre ses services dans plus de 50 langues. www.hopitalpourenfants.com

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université McGill : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

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