La découverte d’un mécanisme de propagation du cancer élue «Découverte de l’année 2008»

Les lecteurs de Québec Science sélectionnent les travaux du Dr Janusz Rak, chercheur de McGill et du CUSM, parmi dix autres découvertes majeures.

Les lecteurs du magazine Québec Science ont élu « Découverte de l’année 2008 » les travaux récents que le Dr Janusz Rak et son équipe ont menés sur la propagation du cancer.

Le Dr Rak, professeur d’oncologie pédiatrique à la Faculté de médecine de l’Université McGill et chercheur à l’Institut de recherche de l’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM, a en effet identifié un mécanisme fondamental par lequel les cellules cancéreuses se propagent dans l’organisme. Janusz Rak et ses collègues, le Dr Khalid Al-Nedawi et Brian Meehan, ont découvert que les cellules cancéreuses communiquent avec leurs homologues, saines ou moins malignes, en libérant des vésicules. Ces structures en forme de bulles, ou oncosomes, contiennent des protéines oncogènes (causant le cancer) qui peuvent fusionner avec les cellules saines et les « contaminer ». Cette découverte pourrait changer notre conception du fonctionnement des tissus cancéreux, et mener à des innovations cliniques majeures.
Les recherches du Dr Rak figurent parmi les dix découvertes sélectionnées par Québec Science dans le cadre de son prestigieux palmarès annuel, publié dans son numéro de février. Le magazine a ensuite invité ses lecteurs à élire LA découverte de l’année parmi celles qu’il avait retenues. Leur choix a été annoncé aujourd’hui à l’occasion d’une cérémonie organisée en l’honneur du Dr Rak et de son équipe à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

« Tous les projets de recherche retenus cette année, mais aussi un grand nombre de projets non sélectionnés, sont d’un mérite exceptionnel. Cet honneur est certainement très gratifiant et motivant pour mon équipe. Nous l’accueillons avec humilité », a déclaré le Dr Janusz Rak. « Le cancer est un sujet de préoccupation pour de nombreuses personnes, et je pense que le public répond favorablement aux projets susceptibles d’avoir des retombées qui le touchent directement, particulièrement par le biais de la science. »

La présence d’oncosomes dans le sang des patients cancéreux pourrait devenir un marqueur clinique et permettre aux médecins de rechercher certaines des caractéristiques moléculaires de la tumeur, sans avoir à pratiquer d’intervention chirurgicale ou de biopsie. Actuellement, dans le cas du cancer du cerveau, cette évaluation très fine ne peut se faire sans exciser la tumeur, et donc ouvrir la boîte crânienne. Or l’analyse des oncosomes ne devrait normalement nécessiter que le prélèvement d’un petit échantillon de sang ou de liquide céphalo-rachidien.

« Le docteur Rak est un brillant chercheur qui a consacré sa vie à comprendre comment les cellules cancéreuses communiquent entre elles, ce qui a fait progresser notre connaissance des mécanismes de contrôle de la croissance tumorale », a indiqué le Dr Harvey Guyda, directeur général adjoint de l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill. « Grâce à des chercheurs de la trempe du Dr Rak, l’Institut de recherche du CUSM et l’Université McGill maintiennent leur rang de chef de file en matière de découvertes scientifiques. »

« Ce concours rencontre d’année en année de plus en plus de succès », souligne Raymond Lemieux, rédacteur en chef du magazine Québec Science. Les participants ne doivent pas se contenter de voter. Nous leur demandons aussi d’expliquer le choix. Cela nous révèle bien que le public n’est absolument pas indifférent aux progrès de la recherche fondamentale et qu’il fonde aussi des espoirs dans ces progrès.»

Les chercheurs de l’Université McGill, de l’Institut de recherche du CUSM et de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas figurent en bonne position dans le palmarès des dix découvertes de l’année 2008 établi par Québec Science, puisque les travaux de quatre équipes de recherche ont été retenus. Jonathan O'Neil, candidat au doctorat, et le professeur Don Francis, du Département des sciences de la terre et des planètes, ont été sélectionnés pour leur découverte des plus vieilles roches terrestres, dans la ceinture de roches vertes de Nuvvuagittuq, dans le Nord du Québec. Alain Brunet, psychologue clinicien au Douglas et professeur agrégé de psychiatrie, a pour sa part été retenu pour ses résultats relatifs à l’utilisation du propranolol dans le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Enfin, le magazine a retenu les travaux de Morag Park, directrice scientifique de l’Institut du cancer des Instituts de recherche en santé du Canada, dont l’équipe a précisé comment le profil moléculaire du microenvironnement des cellules cancéreuses pouvait permettre de déterminer l’évolution de ces cellules.

« L’Université McGill et ses chercheurs de calibre mondial perpétuent la tradition d’innovation en recherche qui fait notre réputation et apportent des contributions essentielles à l’avancement des connaissances », a déclaré Denis Thérien, vice-principal (recherche et relations internationales) à McGill. « Nous sommes très fiers que les travaux de quatre de nos équipes de recherche aient été sélectionnés parmi les dix grandes découvertes de l’année et félicitons Québec Science pour son engagement à l’égard de la vulgarisation scientifique et de la recherche. »

Internet : http://francais.mcgill.ca/newsroom/news/item/?item_id=100199

Renseignements :

Julie Fortier
Directrice adjointe, relations avec les médias

Université McGill
514 398-6751
[email protected]
 
Isabelle Kling
Coordonnatrice des communications (Recherche)
Relations publiques et Communications, CUSM

514 843-1560
[email protected]
 

Les lecteurs du magazine Québec Science ont élu « Découverte de l’année 2008 » les travaux récents que le Dr Janusz Rak et son équipe ont menés sur la propagation du cancer.

 

Le Dr Rak, professeur d’oncologie pédiatrique à la Faculté de médecine de l’Université McGill et chercheur à l’Institut de recherche de l’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM, a en effet identifié un mécanisme fondamental par lequel les cellules cancéreuses se propagent dans l’organisme. Janusz Rak et ses collègues, le Dr Khalid Al-Nedawi et Brian Meehan, ont découvert que les cellules cancéreuses communiquent avec leurs homologues, saines ou moins malignes, en libérant des vésicules. Ces structures en forme de bulles, ou oncosomes, contiennent des protéines oncogènes (causant le cancer) qui peuvent fusionner avec les cellules saines et les « contaminer ». Cette découverte pourrait changer notre conception du fonctionnement des tissus cancéreux, et mener à des innovations cliniques majeures.

 

Les recherches du Dr Rak figurent parmi les dix découvertes sélectionnées par Québec Science dans le cadre de son prestigieux palmarès annuel, publié dans son numéro de février. Le magazine a ensuite invité ses lecteurs à élire LA découverte de l’année parmi celles qu’il avait retenues. Leur choix a été annoncé aujourd’hui à l’occasion d’une cérémonie organisée en l’honneur du Dr Rak et de son équipe à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

 

« Tous les projets de recherche retenus cette année, mais aussi un grand nombre de projets non sélectionnés, sont d’un mérite exceptionnel. Cet honneur est certainement très gratifiant et motivant pour mon équipe. Nous l’accueillons avec humilité », a déclaré le Dr Janusz Rak. « Le cancer est un sujet de préoccupation pour de nombreuses personnes, et je pense que le public répond favorablement aux projets susceptibles d’avoir des retombées qui le touchent directement, particulièrement par le biais de la science. »

 

La présence d’oncosomes dans le sang des patients cancéreux pourrait devenir un marqueur clinique et permettre aux médecins de rechercher certaines des caractéristiques moléculaires de la tumeur, sans avoir à pratiquer d’intervention chirurgicale ou de biopsie. Actuellement, dans le cas du cancer du cerveau, cette évaluation très fine ne peut se faire sans exciser la tumeur, et donc ouvrir la boîte crânienne. Or l’analyse des oncosomes ne devrait normalement nécessiter que le prélèvement d’un petit échantillon de sang ou de liquide céphalo-rachidien.

 

 « Le docteur Rak est un brillant chercheur qui a consacré sa vie à comprendre comment les cellules cancéreuses communiquent entre elles, ce qui a fait progresser notre connaissance des mécanismes de contrôle de la croissance tumorale », a indiqué le Dr Harvey Guyda, directeur général adjoint de l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill. « Grâce à des chercheurs de la trempe du Dr Rak, l’Institut de recherche du CUSM et l’Université McGill maintiennent leur rang de chef de file en matière de découvertes scientifiques. »

 

« Ce concours rencontre d’année en année de plus en plus de succès », souligne Raymond Lemieux, rédacteur en chef du magazine Québec Science. Les participants ne doivent pas se contenter de voter. Nous leur demandons aussi d’expliquer le choix. Cela nous révèle bien que le public n’est absolument pas indifférent aux progrès de la recherche fondamentale et qu’il fonde aussi des espoirs dans ces progrès.»

 

Les chercheurs de l’Université McGill, de l’Institut de recherche du CUSM et de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas figurent en bonne position dans le palmarès des dix découvertes de l’année 2008 établi par Québec Science, puisque les travaux de quatre équipes de recherche ont été retenus. Jonathan O'Neil, candidat au doctorat, et le professeur Don Francis, du Département des sciences de la terre et des planètes, ont été sélectionnés pour leur découverte des plus vieilles roches terrestres, dans la ceinture de roches vertes de Nuvvuagittuq, dans le Nord du Québec. Alain Brunet, psychologue clinicien au Douglas et professeur agrégé de psychiatrie, a pour sa part été retenu pour ses résultats relatifs à l’utilisation du propranolol dans le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Enfin, le magazine a retenu les travaux de Morag Park, directrice scientifique de l’Institut du cancer des Instituts de recherche en santé du Canada, dont l’équipe a précisé comment le profil moléculaire du microenvironnement des cellules cancéreuses pouvait permettre de déterminer l’évolution de ces cellules.

 

« L’Université McGill et ses chercheurs de calibre mondial perpétuent la tradition d’innovation en recherche qui fait notre réputation et apportent des contributions essentielles à l’avancement des connaissances », a déclaré Denis Thérien, vice-principal (recherche et relations internationales) à McGill. « Nous sommes très fiers que les travaux de quatre de nos équipes de recherche aient été sélectionnés parmi les dix grandes découvertes de l’année et félicitons Québec Science pour son engagement à l’égard de la vulgarisation scientifique et de la recherche. »

 

Internet : http://francais.mcgill.ca/newsroom/news/item/?item_id=100199

 

Renseignements :

Julie Fortier

Directrice adjointe, relations avec les médias

Université McGill

514 398-6751

[email protected]

 

Isabelle Kling
Coordonnatrice des communications (Recherche)
Relations publiques et Communications, CUSM
514 843-1560
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