McGill aide les joueurs adolescents à s’exprimer en ligne

Le Centre international d’étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes permet aux adolescents de s’entretenir avec des conseillers sous couvert de l’anonymat.

Montréal, 31 octobre 2006 - Une nouvelle initiative de l’Université McGill donne aux adolescents canadiens la possibilité de discuter en ligne et sous couvert de l’anonymat, avec des conseillers ayant une formation professionnelle, de la façon dont eux ou leurs amis peuvent composer avec leurs problèmes de jeu.

Le service « Talk it out » (Les jeux sont faits) a été lancé dans le cadre d’un projet pilote d’un an du Centre international d’étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes de l’Université McGill et est financé par le biais d’une subvention de la Fondation Max Bell.

Bien qu’il existe déjà des ressources destinées aux adolescents aux prises avec des problèmes de jeu, le nouveau site de discussion (www.gamtalk4teens.org)* s’adresse aux adolescents qui n’ont peut-être pas le courage de parler de vive voix de leur situation, que ce soit par téléphone ou dans le bureau d’un conseiller scolaire. Pour ouvrir une session, ils doivent remplir un court questionnaire portant sur leurs habitudes de jeu, mais aucun renseignement personnel n’est exigé et le service est tout à fait anonyme.

« Nous savons que les adolescents se sentent à l’aise devant leur ordinateur et qu’ils adorent bavarder en ligne, fait observer M. Jeffrey Derevensky, psychologue, codirecteur du Centre international d’étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes et grand spécialiste de la dépendance au jeu chez les jeunes. »

En offrant le service en ligne, M. Derevensky et sa collègue et codirectrice du centre, Mme Rina Gupta, espèrent atteindre les jeunes qui, sinon, ne tenteraient pas d’obtenir de l’aide.

« Les recherches indiquent clairement un pourcentage élevé de jeunes aux prises avec un grave problème de jeu, mais ces jeunes ne font aucune démarche pour se faire soigner, précise Mme Gupta. La façon de les amener à obtenir l’aide dont ils ont besoin préoccupe vivement le secteur de la recherche. »

Alors que la plupart des adolescents en viennent un jour ou l’autre à jouer à titre d’expérience, de 4 à 10 pour cent d’entre eux acquièrent une dépendance. Ce chiffre est presque trois fois plus élevé que le taux moyen observé chez les adultes, selon les recherches effectuées par M. Derevensky et Mme Gupta.

« L’adolescence est une période de la vie où l’on aime prendre des risques. Ainsi, les jeunes sont moins susceptibles de réfléchir aux conséquences avant de poser un geste, et sont moins conscients des problèmes possibles que peuvent l’être les adultes », explique Mme Gupta. 

Tous les conseillers du site de discussion ont été formés par le Département de psychopédagogie et de counselling et le Centre international d’étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes de l’Université McGill. Supervisés par le personnel du centre, les conseillers sont disponibles pour des entretiens en ligne gratuits et anonymes tous les soirs de 20 h à minuit, y compris les jours fériés.

*Le site est uniquement en anglais

Personne-ressource : Michael Bourguignon

Service des affaires universitaires de l’Université McGill
514-398-8305 ou [email protected]

Sur Internet :

Centre international d’étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes de l’Université McGill :
www.youthgambling.com