Trouver la lumière : le parcours d’une famille à travers les méandres du cancer infantile

Septembre est le Mois de la sensibilisation au cancer infantile

Nieve Corsino raconte qu’elle a toujours été profondément touchée par les initiatives de financement au profit des enfants atteints de cancer. Après avoir découvert qu’elle avait une tumeur bénigne au cerveau il y a plusieurs années, elle a éprouvé le besoin de donner à une cause qui financerait de nouveaux traitements et de nouvelles avancées dans la recherche sur les cancers infantiles. Elle n’aurait jamais imaginé que la cause qu’elle soutenait toucherait un jour la vie de son propre fils. Pourtant, le 27 janvier 2014, son fils Andy Jr., 7 ans à l’époque, recevait un impensable diagnostic : leucémie lymphoblastique aiguë, aussi appelée « LLA ».

« J’étais totalement sous le choc », se rappelle Nieve. « Pendant si longtemps, j’ai soutenu cette cause, et voilà que mon propre fils était malade. Je me sentais si perdue. » 

Faire face à l’impensable diagnostic

La leucémie est une forme de cancer qui affecte les globules blancs. La LLA, le type de leucémie dont souffre Andy, représente environ 75 % des leucémies infantiles.

Peu après avoir reçu son diagnostic, Andy Jr. a commencé sa chimiothérapie, et il est maintenant en phase de maintien. Cette nouvelle phase lui permet de passer plus de temps à la maison; il est désormais suivi en mode ambulatoire, recevant même certaines doses de chimiothérapie à domicile plutôt qu’à l’hôpital.

Un cercle de soutien

Nieve rend hommage à la division d’hémato-oncologie de l’Hôpital de Montréal pour enfants qui l’a bien aidée pendant les longues hospitalisations de son fils en l’encourageant à prendre du temps pour elle. « C’était une période très stressante pour toute la famille », explique Nieve. Originaire de la République dominicaine, cette mère de deux enfants raconte avoir trouvé cela difficile et s’être sentie très seule pour faire face à la maladie de son fils au début.

« Un diagnostic de cancer affecte tous les membres de la famille. En tant que mère monoparentale, je sentais que je devais être aux côtés de mon fils en tout temps, et je ne me donnais pas le droit de faire des pauses. Je me souviens qu’un jour Bertrand, l’éducateur en milieu pédiatrique d’Andy, est venu vers moi et m’a annoncé qu’un bénévole passerait la journée avec Andy Jr. et que je devais aller à la maison et me reposer avant de revenir. Jusqu’à ce jour, j’avais toujours été à ses côtés. C’était un cadeau très spécial. Il m’a poussé à faire davantage confiance aux gens qui m’entouraient, et ça m’a vraiment aidé. Il faut un village pour traverser une telle épreuve. »

Un avenir rempli d’espoir

Affectueusement surnommé le « frère latino » par les autres membres du personnel d’origine hispanique, Andy Jr. passe la majeure partie de ses visites bihebdomadaires à la division d’hémato-oncologie à faire des farces avec ses médecins, les Drs Mitchell et Abish, et à jouer avec Anna, éducatrice en milieu pédiatrique. « Tout le monde ici aime Andy! », dit sa mère avec le sourire. « Ce fut un long parcours, mais je me sens tellement soutenue par tout le monde qui nous entoure. C’est vraiment encourageant. »