Autisme : le rôle de l'environnement plus important?

Tiré de radio-canada.ca
 
Une des plus importantes études jamais réalisées sur l'autisme et les jumeaux porte à penser que l'âge et la santé de la mère pourraient jouer un rôle plus important qu'on ne le croyait dans l'apparition de la maladie.
 
La nouvelle étude ne dissipe toutefois pas le mystère qui entoure l'autisme. La plupart des experts croient qu'une combinaison de gènes défectueux et de facteurs externes est en cause. Et, puisque l'autisme prend plusieurs formes, de léger à grave, il est peu probable qu'il n'y ait qu'une seule cause.
 
L'étude est publiée lundi dans les pages du Archives of General Psychiatry. Utilisant des données californiennes, le Dr Joachim Hallmayer de l'Université Stanford et ses collègues ont étudié 192 paires de jumeaux dans lesquelles au moins un des deux enfants souffrait d'autisme.
 
Certains des jumeaux étaient identiques (monozygotes), tandis que d'autres ne l'étaient pas (dizygotes).
 
Comme on s'y attendait, les chercheurs ont trouvé une incidence d'autisme importante parmi les jumeaux monozygotes : 77 % des jumeaux et 50 % des jumelles souffraient tous deux d'autisme. Chez les jumeaux dizygotes, ces taux étaient de 31 % chez les garçons et de 36 % chez les filles.
 
Des études précédentes avaient décelé que de 10 % à 20 % des frères et soeurs plus jeunes d'enfants souffrant d'autisme étaient susceptibles eux aussi d'avoir la maladie.
 
La nouvelle étude jette toutefois un éclairage novateur sur le problème, puisque l'incidence élevée détectée chez les jumeaux dizygotes démontre que la grossesse est une période importante pendant laquelle des facteurs environnementaux semblent avoir un impact. Ces facteurs peuvent inclure le stress, l'alimentation, les infections, l'âge de la mère et les médicaments qu'elle consomme.
 
La nouvelle étude n'a pas tenté de déterminer quels sont ces facteurs.