Centre d’études sur les vaccins du CUSM : Lutter contre les maladies infectieuses et sauver des vies

Par Julia Asselstine

On nous appelle vaccination, un nom qui rime avec protection déclare fièrement le personnel du Centre d’études sur les vaccins du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), l’un des quatre plus importants centres de recherche pancanadiens sur les vaccins en milieu universitaire qui testent de nouveaux vaccins pour les enfants et les adultes.

Le Centre d’études sur les vaccins du CUSM a contribué à l’homologation de plusieurs vaccins novateurs depuis qu’il a ouvert ses portes à Pierrefonds en 1991. Son personnel est particulièrement fier d’avoir aidé à l’homologation des vaccins Pentacel (un vaccin contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la polio et la bactérie H. influenza de type b), Menjugate (méningocoque de groupe C) et Adacel (un vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos pour les adultes). Depuis ses débuts, le centre a inscrit 5 020 participants, complété 20 100 visites (d’une durée moyenne de 30 à 120 minutes chacune) et effectué environ 10 000 analyses sanguines.

« Notre centre, ses chercheurs et ses coordonnateurs sont renommés pour la qualité des données générées et pour leur respect des lignes directrices en matière d’éthique de la recherche et des lois sur la protection des renseignements personnels », rapporte Deirdre McCormack, directrice et coordonnatrice du centre. « Nous enrôlons aussi un grand nombre de participants grâce à Susan Grant, officiellement la meilleure recruteuse au Canada. » Les trois autres grands centres de recherche sur les vaccins en milieu universitaire se trouvent à Halifax, Québec et Vancouver.

Avant le début d’une étude au Centre d’études sur les vaccins, l’un des codirecteurs du centre, Dr Brian Ward du département des maladies infectieuses pour adultes du CUSM ou Dre Caroline Quach du département des maladies infectieuses pédiatriques du CUSM, procède toujours à une évaluation scientifique initiale. Plusieurs études ont été rejetées; si elles ne sont pas éthiques, elles ne seront pas prises en compte. Par exemple, une étude qui utilise un placebo n’est pas acceptée s’il existe un autre vaccin breveté. Une étude sera aussi rejetée si elle comporte trop d’analyses sanguines. Lorsqu’une étude traverse la première phase, elle est soumise à Santé Canada, au Comité d’examen des projets scientifiques du CUSM et au Comité d’éthique de la recherche du CUSM.

« Dès qu’une étude a été acceptée, nous informons les médecins des détails, explique Deirdre. Les médecins demandent ensuite aux enfants et aux parents si le Centre d’études sur les vaccins du CUSM peut les appeler au sujet d’une nouvelle étude sur un vaccin. Et tout part de là. »

Si un patient ou un parent souhaite participer à l’étude, il doit lire le formulaire de consentement envoyé par courriel, poser ses questions, puis prendre un rendez-vous au cours duquel une infirmière du centre lui expliquera l’étude en détail. « Il y a certaines choses très importantes que les participants doivent comprendre, explique Deirdre. Ils doivent notamment connaître les effets secondaires et les bienfaits éventuels, et savoir que la confidentialité est respectée. Les participants ou les parents doivent aussi signer un formulaire de consentement avant que nous entreprenions quoi que ce soit. En fait, nous nous assurons qu’ils savent tout ce qu’ils doivent savoir et qu’il n’y a pas de malentendu. Nous pensons que cela explique que nous ayons un taux de retrait inférieur à un pour cent. »

Deirdre et son équipe, qui comprend des assistants de recherche, des infirmières et des chercheurs (Drs Brian Ward, Caroline Quach, Chris Karatzios, Jane McDonald, Dorothy Moore, Francisco Noya et Earl Rubin), savent qu’ils sont un maillon de la chaîne qui contribue positivement aux soins de santé. « L’essentiel, dit Deirdre, c’est que les compagnies pharmaceutiques puissent éviter aux gens de souffrir de maladies infectieuses. »




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