C'est la Semaine de l'action bénévole : 23 au 29 avril 2017

Doris Albert fait partie de l’équipe de bénévoles du Children depuis plus d’un an et demi, mais au cours des six derniers mois, elle s’est consacrée exclusivement à l’étage de Sarah (l’unité d’hémato-oncologie du Children). « J’ai vraiment le sentiment de faire une différence dans la vie de ces familles en permettant aux parents de prendre une pause pendant que je m’occupe de leur enfant », explique-t-elle.

Dans ses relations avec les patients, Doris aime découvrir les jeux qu’ils apprécient et ce qui fait sourire ou rire un patient. « Récemment, j’ai rendu visite à une petite fille qui était très triste, et j’avais du mal à établir un contact avec elle. J’ai décidé de lui faire voir un dessin animé mettant en vedette un petit bécasseau. C’est un film de 6 minutes seulement, mais il l’a fait rire! J’étais vraiment heureuse d’avoir pu lui offrir ces quelques moments de joie. La plupart du temps, je pars de l’hôpital en ayant le sentiment que j’ai aidé quelqu’un, et c’est vraiment ce qui me motive à revenir. »

Avant d’être bénévole à l’unité d’hémodialyse du Children, Andrew Sharp a mené pendant 40 ans une carrière d’ingénieur civil qui l’a conduit à travailler dans différentes régions du monde. Quand est venu le temps de la retraite, il savait qu’il voulait faire quelque chose de différent. « J’ai moi-même été victime du cancer et j’ai eu la chance de rencontrer de formidables bénévoles à l’Hôpital général de Montréal pendant les six mois qu’a duré ma chimiothérapie, raconte-t-il. J’ai vraiment apprécié leur présence, et quand est venu le temps de trouver quoi faire de ma retraite, j’ai pensé à devenir bénévole auprès des enfants hospitalisés. » 

Depuis 4 ans, Andrew consacre 3 à 4 heures par semaine à l’unité d’hémodialyse, et parfois dans d’autres secteurs de l’hôpital selon les besoins. Ce qu’il trouve de plus gratifiant, ce sont les liens qu’il tisse au fil du temps avec les membres du personnel et les patients. « Savoir que j’ai aidé à rendre la vie d’un parent, d’une infirmière ou d’un patient un peu plus facile… voilà ce qui m’incite à revenir. »

Susan Murdock sait ce que c’est que d’avoir un enfant hospitalisé. Son fils avait 14 ans quand on lui a annoncé qu’il était atteint de la maladie de Crohn. Il a été opéré au Children, et cette opération vitale lui permet aujourd’hui, à 22 ans, de vivre une vie normale. L’expérience a profondément touché Susan qui dit avoir été déterminée dès ce moment à faire quelque chose en retour. « Je dis toujours à mes parents et amis qu’être bénévole est le meilleur emploi rémunéré au monde, dit-elle. On vous paie en gratitude, en compassion, en empathie et en gentillesse. Nous sommes peut-être utiles aux patients et aux familles, mais je pense sincèrement que c’est nous qui avons le plus à gagner en donnant de notre temps. »

Susan est bénévole depuis maintenant trois ans. Elle partage son temps entre l’unité de soins intensifs pédiatriques et l’unité de soins intensifs néonatals, mais elle a aussi déjà travaillé au 8e et au 9e étage. « Je m’occupe généralement des bébés qui sont hospitalisés pendant une longue période; je les prends dans les bras, je les nourris et je les berce pendant que leurs parents prennent une pause. J’essaie aussi, dans la mesure du possible, d’aider l’équipe de soins, explique-t-elle. Ce qu’il y a de plus satisfaisant pour moi, c’est de savoir que j’offre à un enfant ou à un parent un peu de répit dans ce qu’il vit, même si ce n’est que pour un bref moment… c’est pour cela que je suis ici. Ça fait du bien de donner en retour. »

 

Yue Qi a commencé à être bénévole au Children il y a plus de deux ans parce que le bénévolat était un critère d’admission obligatoire pour le programme de physiothérapie de l’Université McGill. « Cela, et j’aimais vraiment que l’ancien hôpital soit près de Dawson », explique-t-il. Mais, quand ses plans de carrière ont changé et qu’il a été admis en science de l’exercice à l’Université Concordia, Yue a respecté son engagement comme bénévole au Children et il ne l’a jamais remis en cause.

Chaque semaine, il passe du temps avec Loïc, 13 ans, un patient résident du Children. Ils aiment bien discuter de la culture et des séries animées japonaises, et jouer avec la collection grandissante d’épées en styromousse de Loïc. « Quand je passe du temps avec lui, je ne veux pas seulement l’encourager à être actif, je veux aussi le faire parler de ce qui l’intéresse, explique Yue. Je réalise que j’apprends beaucoup de lui. Même s’il est à l’hôpital, Loïc a une énorme aptitude à apprendre par lui-même, juste en naviguant sur internet ou en lisant des choses sur les réseaux sociaux. Quand il me parle de choses que je ne connais pas, ça m’incite à faire des recherches sur Google et en apprendre un peu plus à ce sujet. En fait, ça me pousse à continuer à apprendre. »

Pour Yue, le mieux dans le bénévolat, c’est qu’il peut divertir un patient et passer du temps avec quelqu’un qui apprécie vraiment. « Je peux dire que j’ai commencé à faire du bénévolat parce que j’y étais obligé, dit Yue. Mais les choses ont changé, principalement à cause de Loïc. Je viens maintenant avec plaisir donner de mon temps, et ça me fait du bien. »