Changement de carrière d’une étudiante en médecine de McGill : un lien intéressant avec L'Hôpital de Montréal pour enfants

Leigh Chantal Pharand, vingt-huit ans, n’a pas toujours eu l’idée de devenir médecin. L’étudiante en 4e année de médecine à McGill, aussi détentrice d’un baccalauréat en commerce, désirait faire carrière dans les affaires et la consultation avant d’endosser le sarrau et le stéthoscope.
 
Cependant, lors d’une journée visant à favoriser l’esprit d’équipe des béné-voles, qu’elle avait organisée dans son ancien rôle de professionnelle des affaires au sein d’une firme de gestion-conseil, Mme Pharand se rappelle avoir éprouvé un nouveau sentiment de satisfaction. Elle et ses collègues avaient passé la journée en compagnie de jeunes patients en oncologie pour créer un événement sur le thème d’Harry Potter. Pour Mme Pharand, c’est devenu plus qu’un simple exercice de bénévolat; c’était un saut dans le futur.
 
Après deux années passées dans le milieu des services de gestion-conseil, il était de plus en plus clair que même si elle aimait les défis que lui posait son travail, il manquait quelque chose à sa vie. Il était temps de faire un changement.
 
Peu après, Mme Pharand, Montréalaise issue d’une famille liée au monde des affaires, a décidé de retourner à l’école pour faire certains cours de sciences. Elle a aussi posé sa candidature pour devenir bénévole à L’HME, où elle a travaillé dans les unités 6C1 et 6C2 deux demi-journées par semaine.
 
Elle raconte que l’expérience n’a fait que renforcer son désir d’étudier en médecine à McGill, et elle a effectivement été admise à la Faculté de médecine au printemps 2008. « C’était devenu une question de valeurs », dit-elle quand elle parle de son changement de carrière. « En affaires, vos valeurs ne peuvent pas toujours concorder avec les désirs de vos clients, mais en médecine, tout le monde veut ce qu’il y a de mieux pour le patient. »
 
C’est en discutant de l’engagement ferme d’accorder la priorité aux patients que cette ambitieuse médecin en devenir s’anime le plus, alors qu’elle se rappelle certains patients rencontrés qui lui ont enseigné certaines de ses plus précieuses leçons de vie personnelle et professionnelle.
 
Elle évoque avec émotion une expérience vécue lors d’une rotation en pédiatrie à l’unité de courte durée de L’HME, qu’elle a terminé en septembre dernier. « J’avais l’occasion de travailler avec des médecins vraiment très inspirants, notamment sur un cas particulièrement complexe mettant en cause un petit garçon de trois ans hospitalisé à plusieurs reprises en raison de détresse respiratoire et de symptômes semblables à ceux de l’asthme; il devait subir une batterie de tests et d’examens dans plusieurs départements de l’hôpital, raconte Mme Pharand. Un des médecins impliqués avait une formidable approche de la médecine axée sur le patient et il prenait vraiment le temps de réconforter la mère de l’enfant, ce qui, pour moi, reflétait ce à quoi les étudiants en médecine doivent aspirer comme médecins… et ça m’a réellement inspirée. »
 
Aujourd’hui en dernière année de médecine, Mme Pharand affirme que l’expérience de travailler à L’HME ne ressemble à aucune autre expérience clinique vécue à ce jour. Et bien qu’elle admette avoir jonglé avec l’idée de se spécialiser en médecine pédiatrique, elle dit souhaiter consacrer sa résidence à la médecine familiale, et trouver un équilibre entre les soins aux adultes