Deux membres du CUSM aident les familles à faire face à la perte soudaine d’un être cher

Et abordent avec délicatesse la question des dons d’organes et de tissus

By Julia Asselstine

Wendy Sherry et Bernard Tremblay sont infirmiers cliniciens au CUSM pour les dons d’organes et de tissus, mais ils se considèrent davantage comme des conseillers auprès de personnes endeuillées. Ceux qui ne comprennent pas en quoi consiste leur travail les appellent des vautours. Bien que ce « titre » soit totalement inexact, on peut comprendre qu’ils soient parfois affublés d’une étiquette aussi désobligeante. Le travail de Wendy et Bernard est de conseiller les familles lorsqu’un être cher a été déclaré en état de mort cérébrale. Mais, leur objectif principal est de fournir des renseignements sur le don d’organes et de tissus.

« Les familles dont nous nous occupons sont venues au CUSM en raison d’un événement traumatique soudain; et certains patients ont été subséquemment déclarés en état de mort cérébrale, explique Wendy. Il est évident que les gens sont en état de choc, alors nous sommes là pour les soutenir, leur donner des explications et les aider du mieux que nous le pouvons dans les circonstances. Nous devenons les anges gardiens de la famille, et en retour nous leur donnons l’occasion d’aider des gens qui sont en attente d’un don d’organe ou de tissu. »

Dans l’ensemble du CUSM, le pourcentage de patients dirigés vers Wendy et Bernard a doublé entre 2007 et 2008. Cela s’explique pour le travail qu’ont fait Wendy et Bernard en matière d’enseignement, de visibilité et de promotion des bienfaits des dons d’organes et de tissus. En 2008 au Québec seulement, 1 159 personnes étaient sur la liste d’attente pour un don d’organe. Trente-six personnes sont décédées durant l’attente, 531 ont reçu une greffe et les autres attendent encore. Les chiffres sont tout aussi ahurissants dans le cas des dons de tissus. Dans l’ouest du Québec, plus de 1 000 personnes sont en attente d’une cornée. Les valvules cardiaques pour les enfants sont également très demandées, car elles peuvent aider à éviter une transplantation cardiaque plus tard.

Mais, que la famille accepte ou non de donner des organes, Wendy et Bernard demeurent auprès d’elle et sont là pour la soutenir. Leur plan d’intervention prend en compte les traditions et les rituels culturels, religieux et familiaux des gens. Il est par exemple possible de couper une mèche de cheveux, d’offrir des coffrets-souvenirs et de prendre une empreinte de la main. Du temps est accordé pour dire au revoir. Par ailleurs, on encourage la présence des enfants, et des livres appropriés à leur âge sont disponibles pour tenter de leur expliquer ce qui se passe. Et il se passe beaucoup de choses en peu de temps; c’est pourquoi Wendy et Bernard donnent leur numéro de téléphone aux familles, qui peuvent les appeler à toute heure du jour et de la nuit. Puis, environ trois semaines après le décès, ils appellent la famille pour voir comment les choses se passent et répondre à leurs questions ou écouter ce qu’ils ont à dire.

Pour Bernard, son but premier est de soutenir les familles. « À la fin, la famille prendra la décision qu’elle jugera correcte pour elle au sujet du don d’organes et de tissus », dit-il.
 
Au CUSM, les derniers moments de la vie pour les patients et les familles gagnent en importance. Dernièrement, du travail a été fait, avec succès, afin d’uniformiser l’approche dans l’ensemble des unités de soins intensifs pour adultes.

Si vous désirez travailler sur appel avec Wendy et Bernard, vous pouvez les joindre au 514 934-1934, poste 36590. Ils sont à la recherche d’infirmières et d’infirmiers qui ont de l’expérience aux soins intensifs et qui travaillent à temps partiel.



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