Dr Puligandla est comme l’infatigable lapin Energizer… malgré quatre postes différents, il continue encore et encore…

Dr Pramod Puligandla est chirurgien, spécialiste des soins intensifs pédiatriques, directeur du programme de chirurgie générale pédiatrique, professeur agrégé à l’Université McGill, époux, grand amateur de badminton et fou de vin. Bon, peut-être pas fou de vin, mais pas loin. Durant cette entrevue, il a été très éloquent au sujet du vin le plus goûteux et le plus dispendieux qu’il n’ait jamais goûté, un « phénoménal » Château Margaux 1985. Mais, nous y reviendrons plus tard.

Dr Puligandla est un homme occupé. En fait, il est l’un des deux seuls médecins au Canada à pratiquer comme chirurgien pédiatre et spécialiste des soins intensifs pédiatriques. En plus, en juillet dernier, Dr Puligandla est devenu directeur du programme de chirurgie générale pédiatrique, ce qui signifie qu’il agit comme responsable et conseiller auprès des chirurgiens pédiatres en formation.

L’Hôpital de Montréal pour enfants accepte un seul candidat par année au postdoctorat en chirurgie pédiatrique, pour une formation de deux ans. Décrocher un stage postdoctoral en chirurgie pédiatrique n’est pas chose facile. Vous devez être très déterminé. « La barre est très haute pour devenir chirurgien pédiatre. Les attentes sont grandes et le milieu, très compétitif, raconte le Dr Puligandla. Toute personne qui pose sa candidature pour obtenir l’un des sept stages postdoctoraux offerts chaque année au Canada (et un total de 41 stages dans toute l’Amérique du Nord) doit être très combative. Une personnalité de type A. »

Dr Puligandla sait de quoi il parle : il a décroché l’un de ces stages si convoités à L’HME en 2001. Lorsqu’il a terminé son postdoctorat en 2003, on lui a offert un poste permanent à L’HME. « C’est réellement flatteur de se faire demander de rester après un stage postdoctoral. Cela signifie que ceux qui m’ont formé ont été suffisamment impressionnés par mes compétences pour me demander de me joindre à leur équipe. »

Dr Puligandla n’a pas toujours rêvé de tenir un scalpel. Au départ, il voulait être pédiatre. Mais, lorsqu’il a pratiqué une chirurgie élective en 2e année de médecine, il s’est pris de passion pour la chirurgie et a décidé aussitôt de combiner son amour de la pédiatrie avec son amour de la chirurgie.

Pour devenir chirurgien en médecine pédiatrique générale, il faut acquérir une kyrielle de connaissances. On doit opérer dans toutes sortes de situations : victimes de traumatismes abdominaux, patients atteints de cancer, patients blessés à la tête et à la nuque, ou patients ayant besoin d’une chirurgie pulmonaire. « Vous opérez dans toutes les parties du corps, alors vous devez sans cesse renouveler vos connaissances. Qui plus est, l’âge des patients varie de 0 à 17 ans. C’est ce qui rend la chirurgie pédiatrique générale si attrayante pour moi. Vous n’arrêtez jamais d’apprendre. »

Un autre aspect du défi, c’est que les chirurgiens pédiatres généralistes doivent souvent intervenir de manière urgente ou semi-urgente. Les quatre chirurgiens pédiatres généralistes de L’HME pratiquent environ 1 500 opérations en une année. Lorsqu’ils sont de garde, ils peuvent devoir se rendre à l’hôpital au beau milieu de la nuit ou d’un souper de famille. Dr Puligandla admet que son travail peut avoir des répercussions sur la vie de famille. Mais, son épouse comprend qu’il assouvit sa passion. Et ses enfants arrivent encore à l’identifier!

Pour entretenir son endurance et sa concentration, Dr Puligandla a aussi quelques passions en dehors du bloc opératoire et de l’USIP. Il joue au badminton deux à trois fois par semaine pour rester en forme et se vider l’esprit. Il s’intéresse aussi au vin. Et oui, la fameuse question du vin.

Bien qu’il soutienne qu’il n’est pas fou de vin, Dr Puligandla admet qu’il a une cave à vins et quelques bouteilles fantastiques. À peu près chaque mois, lui et de bons amis amateurs de vin se réunissent pour partager une bonne bouteille. La bouteille la plus précieuse que cache sa cave est un Cabernet 1997 de Californie qu’il a acheté l’année de son mariage. Le vin continue de vieillir, et Dr Puligandla le garde pour une occasion spéciale, peut-être son 15e anniversaire de mariage. Dr Puligandla dit qu’il est étrange de constater à quel point les sens du goût et de l’odorat évoluent pour vous permettre de reconnaître de subtiles différences d’une bouteille à l’autre.   

Par ailleurs, le Dr Puligandla est très sensible à la confiance des familles en ses compétences. Il explique que ce qui différencie un bon chirurgien pédiatre d’un mauvais chirurgien pédiatre, c’est la capacité du médecin à établir un contact avec l’enfant et la famille de l’enfant. « Bien des gens adorent pratiquer la chirurgie, mais pas nécessairement interagir avec les familles. Comme chirurgien pédiatre, je suis conscient que les parents me confient leur enfant, ce qu’ils ont de plus précieux au monde. C’est une grande leçon d’humilité. »