Embaucher des infirmières, c’est la moitié de la lutte. La partie la plus ardue, c’est de les retenir
Mardi, Décembre 9, 2008 - 18:01
Comité jeunesse de L’HME : le comité de liaison pour les nouvelles infirmières
Par Lisa Dutton
Les statistiques sont alarmantes. Entre 35 % et 60 % des infirmières nouvellement diplômées changent de poste au cours de leur première année d’emploi. Qui plus est, huit diplômées sur 10 quittent les soins infirmiers en milieu hospitalier. Les hôpitaux n’ont donc pas seulement à lutter pour embaucher des infirmières, mais ils doivent aussi batailler ferme pour les garder.
C’est pourquoi en janvier dernier L’Hôpital de Montréal pour enfants a mis sur pied le comité jeunesse pour aider les infirmières, jeunes et nouvelles, à s’adapter à leur nouvelle carrière et à perfectionner leurs compétences.
Comme le souligne Anelise Espirito Santo, l’une des trois animatrices du comité jeunesse, les infirmières se sentent bien épaulées par L’Hôpital de Montréal pour enfants durant leur période d’orientation de six semaines; mais une fois cette période terminée, elles ont l’impression d’être abandonnées. Et Anelise sait très bien à quel point ça peut être difficile pour une nouvelle infirmière, puisqu’elle a commencé sa carrière d’infirmière à L’HME en juin 2007. Elle travaille aujourd’hui à l’unité d’oncologie.
Le comité jeunesse cible en particulier les infirmières qui ont moins de 5 ans d’expérience ou qui ont 35 ans et moins et qui viennent tout juste de se joindre à l’équipe de soins infirmiers de L’HME. Ça représente environ 33 % des effectifs en soins infirmiers de L’HME.
Sandy Bradford-Macalanda, qui est coordonnatrice administrative des soins infirmiers pour le comité jeunesse et qui compte plus de 27 ans d’expérience en soins infirmiers à L’HME, ajoute rapidement que les infirmières plus âgées et plus expérimentées sont aussi les bienvenues. « Toutes les infirmières sont invitées à se joindre au comité, personne ne sera laissé pour compte », assure-t-elle. Sandy souhaite vivement améliorer le milieu de travail des infirmières, et le comité n’est qu’une de nombreuses initiatives prises pour faire de L’HME un lieu de travail sain et favoriser la rétention du personnel.
Le comité propose à ses membres un vaste éventail d’activités sociales et éducatives. Le comité explore aussi quelques initiatives, dont l’achat d’études de cas et de modules d’apprentissage sur le Web, en plus d’offrir des cours variés sur des sujets comme la gestion du temps et l’équilibre travail-famille.
Un autre objectif du comité est d’aider les nouvelles infirmières à s’y retrouver dans ce qui peut ressembler à un labyrinthe bureaucratique, c’est-à-dire les vacances, les horaires, les congés de maladie ou la convention collective. Essentiellement, le comité veut devenir le point de ralliement quand une infirmière a des questions. Par exemple, si une infirmière souhaite assister à une conférence, le comité pourra lui dire comment trouver du financement; en cas de conflit avec un collègue, le comité peut donner des conseils afin de le résoudre amicalement.
« Notre objectif ultime, c’est de nous assurer que les nouvelles infirmières soient bien accueillies et soutenues, et qu’elles aient une voix au cours de ces dix-huit premiers mois si cruciaux. En fait, nous voulons les aider pour qu’elles apprécient leur première expérience en soins infirmiers, et qu’elles y restent », explique Charleen Magee, animatrice du comité et infirmière recrutée par Sandy de… et bien, disons simplement d’un autre établissement. Elle travaille à l’unité 6C de L’HME depuis environ six mois. Et elle voit une énorme différence entre L’HME et son précédent employeur. « À L’HME, les soins sont abordés dans une perspective d’équipe, et le milieu est inspirant », rapporte madame Magee. « Lors de mon entrevue, on m’a demandé quels étaient mes intérêts; puis, on a pris la peine de jumeler mes compétences au bon poste. Les choses vont rondement depuis le début. »
C’est ce type d’expérience positive que madame Magee et les autres animatrices veulent que chaque nouvelle infirmière de L’HME connaisse.
Passer de la parole aux actes
« Les possibilités d’emploi pour les infirmières sont très nombreuses; toutes sont embauchées. Alors si L’HME veut vraiment attirer et retenir ses infirmières, il doit le démontrer clairement », ajoute Naomi Burton MacLeod, animatrice au comité. « C’est au cours des 18 premiers mois que les infirmières ramassent leurs affaires et s’en vont. Si le comité peut les aider à trouver leur place, tout le monde en bénéficiera. »
On dit que l’imitation est la plus sincère forme de flatterie. Et bien, l’équipe de soins infirmiers pour adultes du CUSM souhaite mettre sur pied son propre comité jeunesse, et le trio d’animatrices de L’HME partage avec elle les hauts et les bas de la création d’un tel groupe.
La prochaine réunion du comité jeunesse aura lieu le 17 décembre de 12 h 30 à 14 h au local A422, où un cocktail des fêtes sera organisé. À partir de janvier, le comité jeunesse se réunira le premier lundi de chaque mois entre 12 h 30 et 14 h au local A422. Les infirmières qui ne travaillent pas cette journée-là peuvent être rémunérées si elles décident d’assister à la réunion. Un repas sera servi.
Par Lisa Dutton
Les statistiques sont alarmantes. Entre 35 % et 60 % des infirmières nouvellement diplômées changent de poste au cours de leur première année d’emploi. Qui plus est, huit diplômées sur 10 quittent les soins infirmiers en milieu hospitalier. Les hôpitaux n’ont donc pas seulement à lutter pour embaucher des infirmières, mais ils doivent aussi batailler ferme pour les garder.
C’est pourquoi en janvier dernier L’Hôpital de Montréal pour enfants a mis sur pied le comité jeunesse pour aider les infirmières, jeunes et nouvelles, à s’adapter à leur nouvelle carrière et à perfectionner leurs compétences.
Comme le souligne Anelise Espirito Santo, l’une des trois animatrices du comité jeunesse, les infirmières se sentent bien épaulées par L’Hôpital de Montréal pour enfants durant leur période d’orientation de six semaines; mais une fois cette période terminée, elles ont l’impression d’être abandonnées. Et Anelise sait très bien à quel point ça peut être difficile pour une nouvelle infirmière, puisqu’elle a commencé sa carrière d’infirmière à L’HME en juin 2007. Elle travaille aujourd’hui à l’unité d’oncologie.
Le comité jeunesse cible en particulier les infirmières qui ont moins de 5 ans d’expérience ou qui ont 35 ans et moins et qui viennent tout juste de se joindre à l’équipe de soins infirmiers de L’HME. Ça représente environ 33 % des effectifs en soins infirmiers de L’HME.
Sandy Bradford-Macalanda, qui est coordonnatrice administrative des soins infirmiers pour le comité jeunesse et qui compte plus de 27 ans d’expérience en soins infirmiers à L’HME, ajoute rapidement que les infirmières plus âgées et plus expérimentées sont aussi les bienvenues. « Toutes les infirmières sont invitées à se joindre au comité, personne ne sera laissé pour compte », assure-t-elle. Sandy souhaite vivement améliorer le milieu de travail des infirmières, et le comité n’est qu’une de nombreuses initiatives prises pour faire de L’HME un lieu de travail sain et favoriser la rétention du personnel.
Le comité propose à ses membres un vaste éventail d’activités sociales et éducatives. Le comité explore aussi quelques initiatives, dont l’achat d’études de cas et de modules d’apprentissage sur le Web, en plus d’offrir des cours variés sur des sujets comme la gestion du temps et l’équilibre travail-famille.
Un autre objectif du comité est d’aider les nouvelles infirmières à s’y retrouver dans ce qui peut ressembler à un labyrinthe bureaucratique, c’est-à-dire les vacances, les horaires, les congés de maladie ou la convention collective. Essentiellement, le comité veut devenir le point de ralliement quand une infirmière a des questions. Par exemple, si une infirmière souhaite assister à une conférence, le comité pourra lui dire comment trouver du financement; en cas de conflit avec un collègue, le comité peut donner des conseils afin de le résoudre amicalement.
« Notre objectif ultime, c’est de nous assurer que les nouvelles infirmières soient bien accueillies et soutenues, et qu’elles aient une voix au cours de ces dix-huit premiers mois si cruciaux. En fait, nous voulons les aider pour qu’elles apprécient leur première expérience en soins infirmiers, et qu’elles y restent », explique Charleen Magee, animatrice du comité et infirmière recrutée par Sandy de… et bien, disons simplement d’un autre établissement. Elle travaille à l’unité 6C de L’HME depuis environ six mois. Et elle voit une énorme différence entre L’HME et son précédent employeur. « À L’HME, les soins sont abordés dans une perspective d’équipe, et le milieu est inspirant », rapporte madame Magee. « Lors de mon entrevue, on m’a demandé quels étaient mes intérêts; puis, on a pris la peine de jumeler mes compétences au bon poste. Les choses vont rondement depuis le début. »
C’est ce type d’expérience positive que madame Magee et les autres animatrices veulent que chaque nouvelle infirmière de L’HME connaisse.
Passer de la parole aux actes
« Les possibilités d’emploi pour les infirmières sont très nombreuses; toutes sont embauchées. Alors si L’HME veut vraiment attirer et retenir ses infirmières, il doit le démontrer clairement », ajoute Naomi Burton MacLeod, animatrice au comité. « C’est au cours des 18 premiers mois que les infirmières ramassent leurs affaires et s’en vont. Si le comité peut les aider à trouver leur place, tout le monde en bénéficiera. »
On dit que l’imitation est la plus sincère forme de flatterie. Et bien, l’équipe de soins infirmiers pour adultes du CUSM souhaite mettre sur pied son propre comité jeunesse, et le trio d’animatrices de L’HME partage avec elle les hauts et les bas de la création d’un tel groupe.
La prochaine réunion du comité jeunesse aura lieu le 17 décembre de 12 h 30 à 14 h au local A422, où un cocktail des fêtes sera organisé. À partir de janvier, le comité jeunesse se réunira le premier lundi de chaque mois entre 12 h 30 et 14 h au local A422. Les infirmières qui ne travaillent pas cette journée-là peuvent être rémunérées si elles décident d’assister à la réunion. Un repas sera servi.