Excellentes notes de l’unité B8 pour son initiative d’hygiène des mains

(g. à d.) Christiane Martel, Donna Murray, Kelly Goudreau et Stéphanie Lepage passent en revue les données hebdomadaires sur l’hygiène des mains achées sur le tableau blanc de l’unité.

Dernièrement, l’équipe de l’unité B8 de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) s’est attaquée à l’un des plus importants problèmes de sécurité des patients — l’hygiène des mains — avec des résultats exceptionnels. « Nous étions conscients que le fait de ne pas se laver les mains est souvent involontaire, mais notre taux de conformité était inférieur à 50 % et nous devions prendre des mesures pour améliorer ça », explique Kelly Goudreau, infirmière gestionnaire adjointe au B8.

Kelly a chapeauté l’initiative avec Donna Murray, infirmière gestionnaire, Christina Duperreault, infirmière gestionnaire adjointe, Stéphanie Lepage, infirmière enseignante, et Christiane Martel, infirmière et représentante de l’unité pour le contrôle des infections. Pour commencer, elles ont adopté le programme « Contrôle spécifique des infections - Stratégies de succès » (CSISS) qui comprend un « tableau des mesures de la qualité » (tableau blanc) sur lequel figurent les données pertinentes auxquelles tout le personnel peut se référer.

Les cinq infirmières ont suivi une formation pour apprendre à vérifier la conformité de l’hygiène des mains des membres de l’équipe au quotidien; elles entrent les données dans une application qui envoie l’information au département d’amélioration de la qualité, où sont produits des rapports hebdomadaires. Elles ont aussi appliqué une technique clé avec l’équipe : parler de l’hygiène des mains régulièrement, à chaque occasion qui se présente. « Pendant les rondes du matin, nous parcourons la liste des patients et discutons des messages pour la journée, alors chaque matin, pendant les premiers mois, nous avons parlé d’hygiène des mains », rapporte Kelly.

Des approches créatives pour communiquer

Un de leurs défis était de rejoindre chaque membre de l’unité sur une base régulière. Au début, elles ont tenu de courtes réunions hebdomadaires près du tableau blanc pour passer les données en revue, mais avec les infirmières de chevet et les chirurgiens en salle d’opération, elles ont dû trouver des approches plus créatives pour mieux communiquer.   

« Donna et moi sommes ici très tôt le matin, alors nous parlons aux chirurgiens avant leurs caucus du matin et nous discutons des données en groupe, raconte Kelly. Nous leur faisons des commentaires et nous leur disons comment ils s’en tirent et comment ils peuvent améliorer les choses en équipe. Nous avons découvert que tenir une réunion de groupe était beaucoup plus efficace que voir les personnes une à une. »   

Au début du projet, leur objectif était d’atteindre un taux de conformité d’hygiène des mains de 80 %, soit le niveau fixé par le ministère de la Santé et des Services sociaux, et l’exigence pour l’agrément Qmentum. « Nous sommes maintenant régulièrement au-dessus de ce chiffre, et nous avons même atteint 91 % une semaine cet été », souligne Kelly.

La Dre Marie-Astrid Lefebvre, directrice médicale du service de prévention et contrôle des infections à l’HME, a travaillé avec l’équipe de l’unité B8. « Il y a une bonne communication dans l’unité, et tous se montrent très ouverts à discuter d’hygiène des mains et à rappeler aux collègues son importance, dit-elle. Je pense que c’est une raison majeure du succès de leurs efforts. »