Ignifugeants courants à l’étude : les scientifiques se penchent sur leurs répercussions éventuelles sur la santé de la reproduction

La Dre Cindy Goodyer, de l’Institut de recherche de L’Hôpital de Montréal pour enfants, dirige une équipe de recherche multidisciplinaire mettant à contribution cinq universités canadiennes et Santé Canada pour étudier les éventuels effets toxiques d’un produit chimique domestique courant. Elle et son équipe de dix-huit co-chercheurs examineront les répercussions possibles des ignifugeants bromés sur les systèmes reproducteurs en développement et la fertilité en mettant en parallèle des modèles animaux et humains.
 
Les ignifugeants bromés sont utilisés dans plusieurs produits de consommation courants, comme les coussins et le câblage, afin d’empêcher qu’ils s’enflamment trop rapidement. Plus de 80 % de l’exposition aux ignifugeants bromés est due à la poussière contaminée présente dans nos espaces de vie, tandis que le reste provient des aliments. Plusieurs études animales qui ont examiné des concentrations assez élevées d’ignifugeants bromés ont révélé des effets sur les systèmes reproducteurs mâles et femelles; mais à ce jour, peu d’études scientifiques ont été menées pour voir si les ignifugeants bromés avaient aussi des répercussions néfastes sur la santé des êtres humains.
 
Dans une entrevue accordée récemment au journal Montreal Gazette, la Dre Goodyer s’explique : « L’idée est que cette exposition chronique aux ignifugeants bromés peut avoir de légers effets, mais nous n’avons pas assez de données pour le confirmer ou le réfuter chez les humains. » L’équipe se penche également sur les questions éthiques, juridiques et sociales entourant les ignifugeants bromés, puisqu’ils peuvent présenter un risque pour la santé, non seulement pour les individus, mais aussi pour les générations futures. L’étude de cinq ans est financée par l’Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents des Instituts de recherche en santé du Canada.
 
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Docteure Cindy Goodyer
Institut de recherche de L’HME-CUSM