La première norme Canadienne sur les casques rend la pratique du ski, de la planche à neige et du toboggan plus sécuritaire

Toronto, le 24 mars 2009 – Au Canada, année après année, des centaines de blessures évitables à la tête surviennent sur les pistes de ski, de planche à neige et de toboggan (1).

L’Association canadienne de normalisation, important concepteur de normes et de codes, publie la première norme nationale portant sur les casques de ski alpin et de planche à neige à usage récréatif en vue de protéger les adeptes de ces sports d’hiver.

Selon les auteurs du rapport 2007-2008 Canadian Skier and Snowboarder Facts and Stats du Conseil canadien du ski, quelque 4,2 millions de Canadiens pratiquent aujourd’hui le ski alpin et la planche à neige. Depuis 2004, le nombre total de skieurs a augmenté de 25 % et celui des planchistes, de 23 %.

Ces sports devenant de plus en plus populaires, le nombre de traumatismes et même de décès, ces derniers étant surtout causés par des lésions cérébrales traumatiques, a augmenté (2). Les recherches ont démontré que les casques protecteurs permettent de réduire de 60 % les blessures à la tête chez les skieurs et les planchistes (3).

« La première norme canadienne portant sur les casques de ski alpin et de planche à neige à usage récréatif a été élaborée par d’importants partenaires du monde du ski, des experts médicaux, Santé Canada et d’autres parties intéressées en vue de mieux protéger les amateurs de ces sports d’hiver si populaires contre les blessures à la tête », rappelle John Walter, vice-président, Élaboration des normes, CSA. « Les statistiques inquiétantes et le nombre croissant de blessures à la tête nous ont convaincus qu’il était temps d’élaborer une norme répondant précisément aux besoins du marché canadien. La mission de la CSA, c’est la vie, et nous désirons accroître la sécurité des adeptes de ces sports. »

La norme Z263.1 Casque de ski alpin et de planche à neige à usage récréatif de la CSA s’applique aux casques conçus pour réduire les risques de traumatisme crânien que courent les skieurs alpins et les planchistes amateurs. Elle définit les zones de la tête qui doivent être protégées contre les blessures dues à des chocs et prévoit des exigences fondamentales quant à l’amortissement des chocs, à la stabilité des casques et à la résistance du dispositif de retenue ainsi qu’au marquage et à l’étiquetage.

Pour être conformes à la norme, les casques devront être conçus pour résister à des impacts multiples. La norme s’applique aussi aux casques portés par les adeptes d’autres activités de neige récréatives non motorisées comme le toboggan ou le traîneau.

Nombre de casques de ski alpin et de planche à neige actuellement offerts sur le marché canadien sont « autocertifiés » par les fabricants au regard de normes américaines ou européennes. Au Canada, puisque rien n’exige que les casques soient conformes à quelque norme que ce soit, certains casques peuvent n’offrir que très peu de protection. Pour satisfaire à la norme de la CSA et obtenir une marque de certification, les casques de ski alpin et de planche à neige devront être mis à l’essai et certifiés par un laboratoire accrédité par le Conseil canadien des normes (CCN).

Bien que la norme Z263.1 Casque de ski alpin et de planche à neige à usage récréatif de la CSA ait été publiée en 2008, aucun programme canadien de certification n’avait encore été accrédité par le CCN. CSA International, qui a déposé une demande officielle auprès du CCN, prévoit que son bureau de Montréal offrira bientôt le premier programme de certification à la norme accrédité par le CCN au Canada. Les installations montréalaises commenceront à répondre aux demandes des fabricants de casques en avril 2009.

Cette norme n’aurait pas été élaborée n’eût été des efforts incessants de Richard Kinar, de Vancouver Ouest. En effet, après avoir été témoin d’une violente collision entre de jeunes skieurs ayant entraîné de graves blessures à la tête, M. Kinar a lancé une campagne populaire afin de recueillir des fonds pour l’élaboration d’une norme canadienne portant sur les casques de ski alpin et de planche à neige. Le dévouement de Richard Kinar à la cause de la sécurité en ski et en planche à neige a conduit le gouvernement de la Colombie-Britannique à fournir le financement initial qui a conduit à l’élaboration de la norme.

La CSA est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, et la conformité à ses normes est volontaire à moins qu’elle ne soit exigée par la loi, par un secteur d’activité économique ou par une association professionnelle. Il reviendra aux fabricants de décider s’ils soumettent leurs produits à une organisation d’essai et de certification reconnue par le Conseil canadien des normes.

Les casques ne peuvent à eux seuls prévenir toutes les blessures. Les adeptes du ski, de la planche à neige ou du toboggan doivent toujours prêter attention aux conditions dans lesquelles ils pratiquent leur sport et ne pas dépasser leur niveau de compétence.
 
  1. Blessures associées au ski alpin, à la planche à neige et au toboggan : base de données du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes, 1990-1991 à 2006-2007.
  2. Ackery A, Hagel BE, Provvidenza C, Tator CH. An international review of head and spinal cord injuries in alpine skiing and snowboarding. Inj. Prev. 2007;13 : 368-375
  3. Helmet Use and Risk of Head Injuries in Alpine Skiers and Snowboarders. Steinar Sulheim, M.D.; Ingar Holme, Ph.D.; Arne Ekeland, M.D., Ph.D.; Roald Bahr, M.D., Ph.D. JAMA. 2006;295: 919-924.
    CSA

Source : L'Association canadienne de normalisation (CSA)