Le 17 novembre est la Journée mondiale de la prématurité

Environ 15 millions de bébés naissent prématurément chaque année, ce qui représente plus d’un bébé sur 10 dans le monde entier. Veuillez vous joindre à nous pour remercier tous les membres du personnel à l'Unité des soins intensifs néonatals et dna s la clinique de suivi néonatal pour le travail indispensable qu’ils accomplissent chaque jour!

Karungi Nahamya, infirmière clinicienne, unité de soins intensifs néonatals (USIN)

« Les bébés prématurés sont différents des autres patients pédiatriques », explique l’infirmière clinicienne Karungi Nahamya, qui travaille à l’USIN depuis presque 3 ans. « Ils sont fragiles tout en étant résistants. Ils ont du caractère. Ils sont résilients et ils donnent tout ce qu’ils ont pour passer au travers. Ce sont de vaillants petits combattants. »

En raison de la fragilité de ses patients, Karungi dit que son travail auprès des prématurés a fait d’elle une infirmière plus attentive et plus vigilante. « En raison de leur taille, le plus petit changement peut causer de l’instabilité, explique-t-elle. Vous devez absolument avoir les compétences pour manipuler un bébé prématuré et porter attention aux petits signes qui peuvent indiquer que son état se détériore. Je suis devenue une infirmière plus compatissante et plus créative en raison de ce que j’ai appris en travaillant avec de si petits bébés. En apprenant à connaître mes patients et leur famille, en écoutant leurs préoccupations et en posant des questions, je suis en mesure de défendre les intérêts de ces bébés et de ces familles. »

Tout en affirmant que son travail lui offre d’innombrables sources de satisfaction, ce qu’il y a de mieux pour elle, c’est de suivre un patient pendant tout son cheminement. « Travailler auprès d’un bébé qui arrive très malade à l’unité et qui lentement, après quelques semaines, arrive à respirer sans assistance respiratoire,  commence à boire au biberon, puis peut enfin rentrer à la maison pour s’épanouir… vraiment, il n’y a rien de mieux! »

Megan Smith-Morin, ergothérapeute, unité de soins intensifs néonatals

« Les prématurés ne parlent peut-être pas, mais il suffit de les regarder pour voir qu’ils ont beaucoup à dire », déclare Megan Smith-Morin, une ergothérapeute pédiatrique qui travaille à l’unité de soins intensifs néonatals de l’Hôpital de Montréal pour enfants depuis 3 ans. « Observer leurs comportements, leurs mouvements et leurs expressions faciales m’aide à évaluer dans quelle mesure ils sont prêts à interagir et être manipulés. Je suis en mesure de faire des recommandations à l’équipe de soins et aux parents afin de favoriser le développement optimal du prématuré. »

Les recommandations de Megan peuvent viser à atténuer des éléments de stress du milieu, comme les lumières, le son et le toucher, ou à adopter des stratégies de positionnement dans le berceau ou dans les bras des parents pour les aider à tisser des liens avec leur bébé.

« Ce que je trouve de plus gratifiant dans mon travail, c’est quand je peux aider des parents à vivre de nouvelles choses avec leur bébé, précise Megan. Je suis souvent aux côtés des familles quand elles donnent le biberon  à l’enfant pour la première fois. C’est une étape tellement normale que les parents sont impatients de la vivre avec leur bébé, mais les prématurés peuvent avoir des problèmes d'alimentation, et il s’écoule parfois bien longtemps avant de vivre ce moment tant attendu. C’est une expérience très émotive. Les parents sont submergés de bonheur et les bébés sont heureux d’enfin boire à la bouteille ou au sein. Les parents prennent souvent des photos pour immortaliser ce formidable moment phare. Je suis heureuse de faire partie de cela. »

Dre May Khairy, pédiatre, clinique de suivi néonatal

« Les bébés prématurés ont l’air si fragiles et si vulnérables, mais ils sont aussi résilients, braves et endurants », affirme la Dre May Khairy, pédiatre à la clinique de suivi néonatal de l’Hôpital de Montréal pour enfants. « Ils nous surprennent tous les jours. »

La Dre Khairy fait partie d’une équipe multidisciplinaire qui évalue le développement et fait le suivi à long terme des bébés prématurés pendant leur hospitalisation et après leur congé, jusqu’à ce que les patients atteignent l’âge scolaire. « Nous surveillons leur développement et nous aidons à les évaluer pour toutes sortes de problèmes de santé et d’alimentation qui peuvent survenir en raison de leur naissance prématurée. Nous rassurons et guidons aussi les familles qui remarquent parfois des problèmes chez leur enfant et se demandent si c’est normal. Nous pouvons les aider à voir ce qui est normal chez un prématuré, les aiguiller vers d’autres services et les conseiller sur les exercices et l’alimentation pour que les bébés aient ce dont ils ont besoin pour grandir et se développer. »

Quand on l’interroge sur ce qu’elle aime le mieux de son rôle de pédiatre auprès de si petits bébés, la Dre Khairy répond rapidement que son travail comporte d’innombrables sources de satisfaction. « Les familles des prématurés m’ont beaucoup appris. Elles doivent gérer leur anxiété tout en laissant leur enfant faire l’expérience de la vie, et nous accorder une grande confiance. »

« Pour moi, le meilleur moment c’est quand je vois une famille pousser un soupir de soulagement et constater que les choses vont bien aller. Chaque minuscule pas est en fait une petite victoire. »