Le bal des finissants est une occasion de célébrer, pas de vivre un deuil

Communiqué de presse
 
Les programmes de traumatologie de L’Hôpital de Montréal pour enfants, Pensez d’abord Québec et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) encouragent les finissants de 2010 à faire des choix intelligents
 
Montréal, 5 mai 2010 – Karen Lemay se rappelle assez peu la nuit où elle a été gravement blessée dans un terrible accident d’automobile. Le 12 juin 2009 reste très flou dans sa mémoire, tout comme les deux semaines qui ont suivi. Elle se rappelle avoir pris un verre ou deux avant de s’entasser dans une voiture avec cinq de ses amis pour aller à une fête vers 23 h 30. Karen était assise derrière la conductrice. Cette dernière, une de ses meilleures amies, était sous l’influence de drogues. Bien que la conductrice n’ait pas fait d’excès de vitesse, elle a fait une grave erreur en traversant une intersection sans faire complètement son arrêt. Au même moment, une voiture arrivait à vive allure et a percuté la voiture. Karen était assise exactement au point d’impact.
 
Les programmes de traumatologie de L’Hôpital de Montréal pour enfants, Pensez d’abord Québec et le SVPM pressent les finissants de 2010 de faire des choix intelligents à l’occasion des bals de finissants et tout au long de l’année.
 
« En général, en matière de traumatisme, les adolescents sont associés à la catégorie à haut risque. Ils en sont à une période de leur vie où ils veulent affirmer leur indépendance, avoir plus de privilèges, prendre leurs propres décisions et faire leurs propres choix », explique Debbie Friedman, directrice du service de traumatologie de L'HME. « Malheureusement, ils se pensent souvent invincibles et veulent vivre le grand frisson du moment. Ils prennent en une fraction de seconde des décisions qui peuvent avoir des conséquences immédiates et à long terme sur leur vie. »
 
Les trois groupes encouragent vivement les parents à s'asseoir avec leurs adolescents pour discuter de questions telles que : consommer de l’alcool ou des drogues et conduire; faire de la vitesse ou adopter d’autres formes de conduite téméraire comme monter dans une voiture déjà bondée et ne pas porter sa ceinture de sécurité; s’enivrer à l’extrême; et, la toute dernière folie, faire des cascades sur le toit d'une voiture. « Parler de ces questions avec vos adolescents peut faire en sorte qu’ils y pensent à deux fois avant de prendre des décisions qui pourraient les tuer ou les handicaper pour le restant de leur vie », explique l’agent de police Jean-Pierre Lévis. L’agent Lévis connaît très bien les conséquences de la conduite avec facultés affaiblies et des décisions téméraires. Un été, huit de ses amis sont morts dans des accidents de la route.
 
« À cette période de l’année, nous voulons que les parents donnent des conseils à leurs adolescents, que les adolescents fassent des choix intelligents et que les amis soient solidaires des décisions de leurs camarades », explique Natalie Auclair, directrice de Pensez d’abord Québec. « Pensez d’abord Québec cherche à protéger la santé de notre plus précieuse ressource, notre jeunesse. Nous pensons que les jeunes doivent se servir de leur tête pour protéger leur corps. »
 
Au cours des derniers mois, des membres de l’équipe de traumatologie de L’HME ont entrepris de participer aux programmes d’éducation en classe de Pensez d’abord Québec. Les membres de l’équipe, de concert avec Pensez d’abord Québec et le service de police de l’Ouest-de-l’Ile, informent les étudiants de 5e secondaire sur les dangers de la conduite avec facultés affaiblies et d’autres comportements à risque.
 
Des présentations mariant PowerPoint, scénarios et témoignages ont lieu dans sept écoles secondaires différentes entre le 11 mars et le 20 mai 2010. Ces présentations de 75 minutes environ peuvent être faites en français ou en anglais. Grâce à cette initiative d’approche, près de 2 000 adolescents auront bénéficié du programme.
 
Pensez d’abord Québec parle des dangers de la conduite avec facultés affaiblies et des choix qui s’offrent pour éviter une telle conduite; l’agent de police passe en revue différents aspects du Code criminel en lien avec la conduite avec facultés affaiblies; l’équipe de traumatologie de L’HME discute des blessures éventuelles que peut subir un adolescent impliqué dans un accident de voiture et des soins qu’il peut recevoir à notre centre de traumatologie; et un chef de file de Pensez d’abord raconte son expérience comme patient et parle de sa vie telle qu’il a dû y faire face après l’accident.
 
Des faits : En 2008, 35 conducteurs québécois âgés de 16 à 19 ans ont été impliqués dans des accidents automobiles avec décès, tandis que 12 047 autres étaient impliqués dans un accident ayant causé des blessures. Les jeunes conducteurs ne représentent que 10 % des titulaires de permis au Québec, mais 23 % d’entre eux sont impliqués dans des accidents. Les principales causes : la témérité et l’inexpérience (statistiques recueillies par la Société de l’assurance automobile du Québec)

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Lisa Dutton
Chef, Relations publiques et communications
L’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM
514-412-4307