Le retour de la saison des traumas

Avec le retour des beaux jours, le Centre de traumatologie de L’Hôpital de Montréal pour enfants est toujours aussi préoccupé par les cas de jeunes enfants qui tombent d’une fenêtre ouverte ou protégée d’une moustiquaire et qui subissent des blessures graves, voire mortelles. Hier soir, une fillette de deux ans est tombée d’une fenêtre de salon d’une hauteur de 12 mètres.
 
Au cours des 10 dernières années, notre centre de traumatologie a soigné plus de 50 enfants qui ont subi des blessures graves et, dans plusieurs cas, fatales après être tombés d’une fenêtre. Dans au moins 50 % des cas, les enfants avaient entre 18 mois et 4 ans, une tranche d’âge durant laquelle les enfants font preuve d’une grande curiosité, explorent leur environnement et agissent impulsivement, sans être conscients des conséquences de leurs actes. La supervision d’un adulte est alors essentielle en tout temps. Les parents et les gardiennes doivent être conscients des risques. Les moustiquaires sont légères et constituent une bien piètre barrière qui donne un faux sentiment de sécurité. Une fenêtre ouverte est un appel à l’aventure. Pour garder les enfants en sécurité, ne placez pas de lit, de chaise, de table ou de commode devant une fenêtre; il s’agit là d’une formidable invitation à grimper pour les enfants de ce groupe d’âge le plus à risque.
 
Pour prévenir ce type de tragédie, il est recommandé de combiner l’éducation et la supervision à des transformations de l’environnement. Ces recommandations doivent aussi être prises en compte lors de la construction de nouvelles maisons et du choix de l’emplacement des fenêtres. Il est fortement recommandé d’utiliser des dispositifs de sécurité, grilles de protection, barres d’arrêt ou entrebâilleurs de fenêtres, en particulier dans les maisons où vivent de jeunes enfants. Tous ces accessoires sont vendus dans les quincailleries et les magasins spécialisés dans les articles de sécurité.

Les enfants qui tombent d’une fenêtre peuvent subir des blessures très graves, voire mortelles. Il ne faut pas attendre de voir des centaines de cas avant de faire quelque chose; un seul cas est déjà un cas de trop!
 
Debbie Friedman BSc. pht. M. Mgmt.
Directrice de la traumatologie
Professeure adjointe, département de pédiatrie, Faculté de médecine de l’Université McGill

L’Hôpital de Montréal pour enfants

Centre universitaire de santé McGill

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