Les gens de chez nous : Carlo Galli

Carlo Galli enthousiasmé par son travail. L’intrépide coordonnateur en traumatologie affirme que ses égéries lui ont appris à être aussi bon que possible

Par Lisa Dutton

Il y a quelques semaines, j’ai vécu une expérience Ah ha! J’étais en réunion avec Carlo Galli, coordonnateur en traumatologie, et j’avais mal partout. Je venais de commencer à m’entraîner après plusieurs années passées à perfectionner toutes les positions… assises! En me redressant, j’ai réalisé que Carlo était la personne idéale pour m’aider à venir à bout de mes courbatures. Et c’est avec plaisir qu’il m’a suggéré quelques exercices pour faciliter ma transformation en bête d’entraînement. Voilà le genre de personne qu’il est.

En fait, l’une des citations préférées de Carlo Galli se lit comme suit : « Dans le monde, personne n’est inutile s’il allège le poids des autres ». Des paroles de Charles Dickens qui guident ses pas.

« Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis devenu physiothérapeute pour aider les gens à atteindre le meilleur d’eux-mêmes. Je m’efforce de tirer le meilleur de mes patients en faisant appel à mes connaissances, mes compétences et mon enthousiasme », rapporte-t-il.

Ce qui nous amène à une autre des citations préférées de Carlo qui dit : « Rien de grand ne se fit jamais sans enthousiasme », de Ralph Waldo Emerson.

On pourrait penser que Carlo passe son temps à lire les classiques, mais en fait, il y a encore très peu de temps, vous aviez plus de chances de le voir dans le gymnase d’une école qu’à la bibliothèque.  

Au cours des 20 dernières années, Carlo a été entraîneur adjoint pour différentes équipes élites de basketball, d’abord au secondaire, puis au cégep et à l’université. Il a aussi été entraîneur-chef adjoint de l’équipe de basketball provincial du Québec. On pouvait le voir sur le terrain avec les enfants du lundi au vendredi, puis en tournois les fins de semaine.

« J’ai eu deux égéries au cours de ma vie. L’une d’elles est Olga Hyrcak. Elle entraîne des équipes masculines de basketball avec moi; en fait, elle est entraîneuse-chef. C'est une femme formidable. Intense. Passionnée. Mais aussi une mère pour chaque joueur de l’équipe. Elle est là pour les enfants », dit Carlo.

Carlo poursuit en expliquant que plusieurs des enfants qui font partie des différentes équipes qu’il a entraînées avec madame Hyrcak proviennent des quartiers les plus défavorisés de Montréal. Comme souvent ces enfants ne mangent pas à leur faim, elle fait la tournée des églises du quartier pour trouver de la nourriture. Elle trouve à qui un matelas, à qui un téléviseur… En fait, tout ce dont ils ont besoin, elle le trouve.

« Bien peu de gens occupent une place importante pour ces enfants. Mais, Olga arrive à tirer le meilleur d’eux-mêmes. Jouer au basketball devient une expérience pédagogique, une façon de leur apprendre à jouer en équipe, à être responsables, dévoués, persévérants », explique Carlo.

Au fil des ans, plusieurs des joueurs entraînés par Carlo ont obtenu des bourses d’études sportives en basketball dans des collègues américains, et ont décroché un diplôme.

Quand il regarde en arrière, Carlo réalise qu’il a toujours eu des femmes comme patronnes. Une constatation qui l’amène à parler de sa deuxième égérie, Debbie Friedman, directrice des programmes de traumatologie de L’HME.

Le coordonnateur en traumatologie, programme de traumatismes cérébraux légers et de reprise des sports, et programme de prévention des blessures de L’HME, explique qu’il a toujours voulu travailler à L’HME. Madame Friedman était sa superviseure lors de sa formation il y a 18 ans. À cette époque, il n’y avait pas vraiment d’ouverture en physiothérapie. Mais, Debbie et Randy Robins ont réussi à contourner les règles juste assez pour créer un poste pour lui.

« J’ai eu beaucoup de chance d’être entouré de femmes aussi énergiques, passionnées et déterminées, affirme Carlo. Elles m’ont poussé à être toujours meilleur. » Il ajoute que l’énergie dégagée par l’équipe de traumatologie est incroyable, et que c’est exaltant.

Carlo applaudit et respecte tous ceux et celles qui travaillent à L’HME. Qu’ils soient commis, infirmières, balayeurs ou médecins, tous donnent le meilleur d’eux-mêmes pour soulager la souffrance des enfants et de leur famille, et pour essayer de leur rendre la vie un peu plus agréable.

« Quand vous visitez d’autres hôpitaux et centres de santé, vous ne ressentez pas cette profonde compassion qui existe à L’HME. Tout le monde y est exceptionnel », conclut Carlo.

Carlo dédie cet article à sa merveilleuse épouse Shannon et à ses deux petites merveilles Katherine et Liam.