Les nouveaux médecins veulent un meilleur équilibre travail-vie

Selon le Sondage national des médecins mené en 2007, dont les résultats ont été dévoilés récemment, de plus en plus d'étudiants en médecine désirent un meilleur équilibre travail-vie.

Selon le sondage, 60 % des étudiants et 52 % des résidents ont révélé que d'arriver à un équilibre entre leur profession et leur vie privée sera le facteur le plus important dans l'établissement d'une carrière enrichissante en médecine.

« Je crois que les étudiants, les résidents et les médecins vous diront qu'un bon équilibre travail-vie est important non-seulement pour le maintien de la santé de la famille et pour le maintien de la santé physique et psychologique, mais aussi pour le travail qu'ils font et le niveau de qualité de soins apportés aux patients. », explique Shaheed Merani, président de la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada (FEMC), lors de son passage à l'émission Canada AM.

M. Merani croit que la tendance des étudiants et des résidents à se concentrer sur un équilibre travail-vie est très importante et contribuera à offrir de meilleurs soins aux patients canadiens.

Dre Ruth Wilson, présidente du Collège des médecins de famille du Canada, quant à elle, explique que l'une des erreurs de la profession médicale a été de définir des semaines de 60 heures comme normales et le travail 'sur appel' comme n'étant pas du travail.

De plus, les résultats du sondage peuvent influencer la façon dont les gouvernements, les écoles de médecine et les organismes professionnels abordent les problèmes urgents dans le secteur canadiens des soins de santé, incluant les pénuries de médecins de famille et le temps d'attente pour diverses procédures.
Par exemple, le sondage révèle que 75 % des résidents de deuxième année veulent utiliser des dossiers médicaux informatisés (DMI). « Ils permettent de réduire le temps passé sur la paperasse administrative et offrent plus de temps aux patients et aux médecins pour interagir. », ajoute Merani.
Environ 36 % des étudiants en médecine qui ont répondu au sondage ont dit qu'ils s'attendent à ce que leur dette d'étude s'élève à plus de 80 000 $. Un quart des résidents, quant à eux, ont affirmé qu'ils ont quitté l'école, endettés de plus de 80 000 $.

« Lorsque ces étudiants commencent à payer leur dette d'étude, qui peut s'élever à 100 000 $ et même plus, ils ont presque 40 ans et ont de jeunes familles. Cette dette est lourde à porter et assurément une source de stress pour les étudiants. », ajoute Merani.

Pour l'édition 2007, 2 800 étudiants en médecine, ainsi que 730 résidents de deuxième année ont complété le sondage.