L’USIP attentive à la sécurité des médicaments

Gabrielle Girard, Ni Nora Ruo, Eileen Grant, Sarah Shea, Chrysanthi Roussianos

 

 

 

 

 

 

Mandat important pour le comité d’amélioration de la qualité

L’unité de soins intensifs pédiatriques (USIP) de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) a formé un comité sur la sécurité des patients et l’amélioration de la qualité (PQUIPS), composé d’un groupe multidisciplinaire de soignants, incluant des médecins, des infirmières, des parents et des pharmaciens. Ni Nora Ruo est pharmacienne dans les pharmacies satellites des unités de soins intensifs. Comme membre du PQUIPS, Ni Nora dirige un sous-comité qui se penche sur la sécurité des médicaments.

« Les erreurs de médication sont les erreurs médicales les plus fréquentes dans les hôpitaux », explique Ni Nora. Afin d’améliorer la sécurité entourant les médicaments, Ni Nora et son comité ont commencé par cartographier le processus de gestion des médicaments, à partir du moment où un médicament est prescrit jusqu’à celui où il est administré à un patient. Le processus de plusieurs étapes a été comparé à des rapports d’incidents de l’année précédente pour voir où sont les points faibles dans le processus. « Parfois, la cause d’une erreur est aussi élémentaire qu’une écriture illisible », dit-elle.

Le comité a ensuite pu prioriser quatre axes stratégiques : processus d’ordonnance; révision du mode d’administration des médicaments; double-vérification indépendante des médicaments de niveau d’alerte élevé; et revue du régime d’administration. Chacun de ces axes est ensuite étudié en détail par l’Analyse des modes de défaillance et de leurs effets en soins de santé, qui sert à trouver les causes potentielles pouvant mener à des erreurs de médication et à prioriser les points à améliorer au moyen d’un algorithme.

Pour mieux faire connaître certaines des causes identifiées de manière interactive, les membres du sous-comité ont organisé une simulation où des participants de tout l’hôpital réunis autour d’un mannequin tentaient de trouver les erreurs de médication. L’activité a été bien accueillie par un haut pourcentage de participants qui ont trouvé l’exercice éducatif, et un pourcentage tout aussi élevé de participants ont déclaré vouloir changer leur façon de gérer les médicaments.

Le sous-groupe souhaite déployer immédiatement un autre élément concernant la sécurité des médicaments; il s’agit d’un sondage mené auprès des parents pour savoir quel rôle ils voudraient jouer sur le plan de la prescription et de l’administration des médicaments à leur enfant. Le questionnaire –  approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’hôpital – permettra au comité de déterminer la meilleure façon d’impliquer les parents, et quelle quantité d’information est jugée insuffisante ou excessive pour un parent. « C’est le parent qui connaît le mieux son enfant, alors nous croyons que la participation d’un parent peut améliorer la qualité générale des soins que l’enfant reçoit », ajoute-t-elle.