Lyne St-Martin, conseillère-cadre en prévention des infections

Par Denisse Campos

ERRATUM
Des erreurs se sont glisées dans le portrait de Lyne St-Martin sur la version imprimée de CHEZ NOUS. L'auteure est sincèrement désolée et
vous invite à lire le texte ci-dessous.


Depuis le mois de mai 2009, les journées de Lyne St-Martin ont été quelque peu chambardées par l’apparition du virus H1N1. Les dossiers courants se sont empilés sur son bureau, car toutes ses énergies et celles de son équipe ont dû être consacrées à l’élaboration de marches à suivre pour contrôler la propagation de cette nouvelle forme de grippe.

Les feuilles jaunes distribuées à l’entrée (et le garde de sécurité qui nous rappelle de nous laver les mains en entrant et en sortant), les distributeurs de gel désinfectant et les rencontres d’information à l’amphithéâtre ne sont que quelques-unes des initiatives que Lyne a dû coordonner depuis que la prévention du H1N1 est devenue sa priorité numéro un.

Lyne se spécialise en en prévention et contrôle des infections depuis août 2003 et occupe le poste de conseillère cadre depuis décembre 2008. Ce poste, qui a évolué au fil des ans et comporte une multitude de responsabilités. Ce rôle pivot dans l’organisation intervient à tous les niveaux de la hiérarchie, car quand il s’agit de prévention des infections, il est essentiel que tous participent.

Infirmière depuis 21 ans, elle en a passé 20 à L’HME, dont 14 aux soins intensifs pédiatriques et aux urgences. C’est un remplacement temporaire qui l’a amenée à la prévention des infections. « Cette année-là, j’ai découvert un travail passionnant, se rappelle-t-elle; quand la personne que je remplaçais a décidé de ne pas revenir, j’ai obtenu le poste. J’ai appris énormément de choses depuis; mais mieux encore, j’apprends toujours. De plus, comme je porte plusieurs chapeaux, mon travail est loin d’être routinier. »

En effet, les rôles qu’elle doit jouer sont variés. Comme gestionnaire du programme de prévention, elle s’assure que la surveillance des infections est faite selon les normes établies. Ceci inclut la préparation de rapports qui permettent de tracer un portrait de notre performance en tant qu’hôpital, afin de cibler les départements dans lesquels une intervention est requise. « Par exemple, nous pourrions devoir améliorer la formation du personnel, remplacer les produits utilisés ou encore enquêter pour trouver la source d’une infection. »

Ses connaissances et son expérience font d’elle une personne-ressource importante. « Je suis disponible pour des consultations individuelles avec des membres du personnel, des infirmières, des gestionnaires et, à l’occasion, des familles lorsque des cas complexes se présentent. Je me fie à mon expérience et à des données probantes pour répondre à leurs questions, les rassurer et les informer. »

L’un de ses rôles importants est celui de former le personnel. Que ce soit lors de journées de formation classique ou lorsqu’elle fait des tournées, sa mission est de promouvoir un climat de prévention. C’est un défi de taille, non pas que nous soyons indisciplinés, mais nous sommes nombreux, nous sommes pressés et nous n’y pensons pas toujours. « Pour avoir une culture de prévention, il faut que les gens y croient, qu’ils soient convaincus et qu’ils agissent en conséquence. » 

Selon elle, nous sommes assez disciplinés et, de façon générale, nous sommes conscients de la situation. « Mais, on continue à constater que certaines choses ne se font pas », rappelle-t-elle. Précisant qu’il faut prendre en considération que les gens n’apprennent pas de la même façon, elle ajoute que « nous devons composer avec les générations X, les générations Y, ce qui fait que le travail est toujours à refaire. Mais, quand je vois les gens prendre les précautions pour prévenir la transmission des infections, je me dis que j’ai fait mon travail. »

Très active à L’HME, Lyne St-Martin ne s’arrête pas lorsqu’elle en franchit les portes. Engagée comme présidente de l'Association des infirmières en prévention des infections (AIPI) et membre du CPISGEQ (Comité de prévention des infections en service de garde à l'enfance du Québec), elle est aussi la maman comblée de trois enfants qui, je vous le parie, se lavent les mains et mettent correctement en pratique les règles d’hygiène respiratoire! !