Mois national du travail social

Les travailleurs sociaux cliniciens aident les familles à gérer le stress qui vient avec l’hospitalisation, la blessure ou la maladie d’un enfant. Ils conseillent les familles, défendent leurs intérêts, les forment et les mettent en relation avec les ressources communautaires et gouvernementales; ils évaluent aussi les besoins psychosociaux des patients et des familles, et aident les patients à faire la transition entre l’hôpital et la maison. À l’occasion du Mois du travail social, nous braquons les projecteurs sur Marie Laberge et Laura Amer, des travailleuses sociales dévouées qui éprouvent un énorme sentiment de satisfaction à aider les patients et les familles auprès desquels elles travaillent..

« Défendre les intérêts des familles est un volet important du travail social à l’unité de soins intensifs néonatals », explique Marie Laberge qui œuvre comme travailleuse sociale depuis plus de 30 ans, dont les 20 dernières à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Elle travaille principalement à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) où les parents traversent souvent la période la plus difficile et la plus sensible de leur vie. « Nous intervenons dans la vie d’une famille en pleine période de crise », rapporte Marie. Aider les parents à s’adapter à ce qui est souvent un long séjour dans la plus grande unité de soins de l’hôpital est l’essentiel du travail de Marie et de ses deux collègues en travail social à l’USIN. On y offre différents services : de l’aide instrumentale, comme le logement, du soutien pour les demandes de prestations gouvernementales spéciales, l’aiguillage vers les ressources communautaires ou encore des services de soutien pour les besoins affectifs de la famille et d’intervention en cas de crise. « On prend vraiment soin de toute la famille », dit Marie, qui ajoute : « Sentir que je peux donner plus de pouvoir aux parents à un moment critique de leur vie est extrêmement gratifiant. » 

 

 

 

À titre de travailleuse sociale à la clinique ambulatoire de psychiatrie de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME), le rôle de Laura Amer en est un de thérapeute. Elle travaille directement avec le psychiatre pour évaluer la nature des symptômes du patient afin d’élaborer un plan de traitement. « En psychiatrie, l’un des rôles du travailleur social est d’aider les patients à se sentir suffisamment à l’aise pour s’ouvrir et parler de leurs souffrances pour que nous puissions commencer à les comprendre », explique Laura. Les enfants et les adolescents sont dirigés vers la clinique ambulatoire de psychiatrie par le département d’urgence ou d’autres professionnels de la santé en milieu extrahospitalier. « Quand on reçoit des patients aux prises avec des problèmes psychiatriques à l’urgence, il faut les évaluer pour voir s’ils présentent ou non un risque pour eux-mêmes, et c’est une énorme responsabilité », souligne Laura. Quand on juge qu’un patient représente un risque imminent pour lui-même, il est hospitalisé à l’unité de psychiatrie. Autrement, il reçoit son congé avec un plan de suivi. Les cliniques ambulatoires de psychiatrie de l’HME traitent les cas les plus complexes et les plus difficiles. « La majorité de nos patients nous sont envoyés après avoir subi des évaluations et des traitements en externe sans succès; quand ils nous arrivent, ils se sentent parfois totalement désespérés ou ont l’impression qu’ils n’iront jamais mieux », dit Laura qui ajoute : « C’est profondément gratifiant de voir un enfant arrivé ici en grande souffrance commencer à se sentir mieux, et même retrouver le sourire. »