Pauvreté et apprentissage

Selon une étude, le revenu familial aurait un effet sur les fonctions cérébrales des jeunes.

Des pédiatres canadiens et américains ont démontré, pour la première fois, que les fonctions cérébrales des enfants issus de milieux à faibles revenus sont différentes de celles d'enfants élevés dans des familles à revenus élevés.

« Cette étude ne fait pas que démontrer à nouveau le lien entre pauvreté et problèmes de santé. Elle montre d'abord que les jeunes provenant d'environnements socio-économiques faibles n'ont pas accès à un développement cérébral idéal », explique Robert Knight, professeur à l'Université de Californie à Berkeley

Selon le Pr Tom Boyce, de l'Université de la Colombie-Britannique, il existe des différences dans le fonctionnement du cortex préfrontal, région du cerveau qui est essentielle à la résolution de problèmes et à la créativité, selon le milieu dans lequel sont élevés les enfants au début de leur vie.

Vingt-six enfants âgés de 9 et 10 ans ont participé à l'étude menée à l'Université de la Californie à Berkeley.

La moitié d'entre eux étaient issus de milieux à faible revenu, l'autre moitié de familles à revenu élevé.

Les enfants étaient invités à signaler, en appuyant sur un bouton, les triangles légèrement asymétriques qui étaient projetés un écran.

L'activité cérébrale de chaque enfant était enregistrée par un électroencéphalographe.

Les résultats montrent que les enfants de milieux défavorisés ont répondu moins rapidement aux stimuli inattendus.

Les auteurs de l'étude affirment que ces résultats ne doivent pas être pris à la légère.