Selon les chercheurs, manger des légumes peut modifier l’effet de nos gènes sur les maladies cardiaques

Montréal, le 11 octobre 2011 – Selon un dogme de longue date, il est impossible de changer son bagage génétique ni les effets de ces gènes qui nous sont transmis. Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par des chercheurs des universités McMaster et McGill, s’attaque à cette croyance.
Les chercheurs ont découvert que le gène qui est le principal marqueur de la maladie cardiaque peut bel et bien être modifié par une grande quantité de fruits et de légumes crus. Les résultats de leurs études sont publiés dans le plus récent numéro de la revue PLoS Medicine.
 
« On sait que les variantes du gène 9p21 augmentent le risque de maladie cardiaque chez les personnes qui en sont porteuses », affirme le Dr Jamie Engert, co-chercheur principal de l’étude, qui est également chercheur en maladies cardiovasculaires à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR du CUSM) et membre associé du département de génétique humaine de l’Université McGill. « Quelle surprise ca a été de découvrir qu’un régime alimentaire sain et équilibré pouvait en réduire considérablement l’effet. »
 
La recherche, qui représente l’une des plus vastes études sur l’interaction entre les gènes et le régime alimentaire jamais menée sur les maladies cardiovasculaires, comprenait une analyse de plus de 27 000 personnes de cinq ethnies (européenne, sud-asiatique, chinoise, latino-américaine et arabe) et de l’effet de leur régime sur l’effet du gène 9p21. D’après les résultats, les personnes porteuses du génotype à haut risque qui adoptent un régime alimentaire « prudent », surtout composé de légumes crus, de fruits et de baies, présentent un risque de crise cardiaque similaire à celui des personnes qui possèdent le génotype à faible risque.
 
« Nous avons observé que l’effet d’un génotype à haut risque peut être atténué par l’adoption d’un régime alimentaire riche en fruits et en légumes », poursuit Sonia Anand, co-chercheuse principale de l’étude et professeure de médecine et d’épidémiologie à la faculté de médecine Michael G. DeGroote de l’université McMaster. « Nos résultats appuient la recommandation de santé publique selon laquelle la consommation de plus de cinq portions de fruits ou de légumes favorise la bonne santé. »
 
"Our research suggests there may be an important interplay between genes and diet in cardiovascular disease," says the study’s lead author Dr. Ron Do, who conducted this research as part of his PhD at McGill and is now based at the Center for Human Genetics Research at the Massachusetts General Hospital, Boston, Massachusetts. "Future research is necessary to understand the mechanism of this interaction, which will shed light on the underlying metabolic processes that the 9p21 gene is involved in."
 
« Nos recherches indiquent qu’il existerait une importante interaction entre les gènes et le régime alimentaire en cas de maladie cardiovasculaire », précise le Dr Ron Do, auteur principal de l’étude, qui a dirigé cette recherche dans le cadre de son doctorat à l’Université McGill et qui est maintenant au Center for Human Genetics Research du Massachusetts General Hospital de Boston, au Massachusetts. « D’autres recherches sont nécessaires afin de comprendre le mécanisme de cette interaction, qui lèvera la zone d’ombre sur les processus métaboliques sous-jacents du gène 9p21. »
 
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