Situation difficile dans les urgences pédiatriques du Québec

 

L’Hôpital de Montréal pour enfants met de l’avant des solutions afin de favoriser l’accès et une prise en charge rapide des enfants

 

Montréal, le 30 septembre 2021 – Alors que la situation est particulièrement difficile actuellement dans les établissements pédiatriques du Québec, l’Hôpital de Montréal pour enfants souhaite faire le point et préciser les solutions mises de l’avant afin de continuer à offrir des soins et des services à la clientèle.

La situation préoccupante actuelle est causée par de nombreux facteurs. Avec les contacts plus fréquents entre les enfants, notamment en raison de la rentrée scolaire et du retour dans les milieux de garde des enfants après la période estivale, la circulation de virus tels que le virus respiratoire syncytial (VRS) est accrue. De plus, le réseau hospitalier doit composer avec une pénurie de personnel, aggravée par la pandémie. La pénurie de personnel n’est pas uniquement un enjeu régional, mais bien un défi pour l’ensemble des établissements au Québec.

L’Hôpital de Montréal pour enfants vit actuellement à son urgence un achalandage extrême. En septembre 2021, entre 250 et 300 patients y ont été vus chaque jour, ce qui est deux fois plus élevé qu’en septembre 2019, avant la pandémie. Cet achalandage est même plus grand qu’en période hivernale, où l’on voit habituellement de 215 à 240 patients par jour.

Les enfants qui se présentent à l’urgence et qui doivent consulter un médecin pour un problème de santé moins sévère sont redirigés aux nouvelles cliniques désignées pédiatriques (voir ci-dessous). Malgré la pénurie de personnel, les lits fermés l’été ont également été rouverts plus tôt cette année pour accueillir ce nombre important de patients.

Pour toute évaluation, nous encourageons les parents à consulter leur médecin de famille ou à visiter leur Groupe de médecine de famille. S’ils sont dans l’impossibilité de voir l’enfant dans le temps requis, les parents peuvent aussi prendre rendez-vous dans une clinique désignée pédiatrique.

« Nous accueillons positivement la création des cliniques désignées pédiatriques permettant de soigner les enfants qui nécessitent d’être vus rapidement par un médecin, mais qui n’ont pas besoin d’affluer à la salle d’urgence, plutôt conçue et équipée pour sauver les jeunes en état critique », a indiqué le Dr Robert Barnes, directeur associé des services professionnels de l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Si la situation le requiert, les parents peuvent également se présenter aux hôpitaux de leur région qui offrent des services d’urgences pédiatriques. La plupart d’entre eux ont des lits destinés à cette

clientèle spécifique. Il est important de réserver les soins de niveau tertiaire, tels que ceux offerts à l’Hôpital de Montréal pour enfants, aux patients nécessitant de tels soins.

 

Faits saillants :

Rappelons que, dans le contexte actuel, la collaboration des parents est essentielle afin de limiter les risques de propagation des virus en milieu scolaire. Si un enfant présente des symptômes s’apparentant à ceux de la COVID-19, il est important de le garder à la maison pendant une période de 24 heures, de procéder à l’autoévaluation des symptômes et de suivre les recommandations, notamment celle d’effectuer un dépistage.

Garder les enfants symptomatiques à la maison contribuera à limiter la propagation d’autres virus respiratoires en milieu scolaire et ainsi désengorger les urgences pédiatriques.
 

Cliniques désignées pédiatriques (CDP)

Depuis le 6 septembre dernier, des cliniques pédiatriques (CDP) ont également été déployées dans certaines régions.

Cette offre de service, complémentaire et en soutien au réseau de première ligne, est destinée aux patients âgés de 0 à 16 ans (excluant les bébés de moins de trois mois qui nécessitent une consultation rapide avec un médecin ou à l’urgence) qui :

· présentent ou non des symptômes associés à la COVID-19 ;

· ne sont pas inscrits auprès d’un médecin de famille ou d’une infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne (IPSPL) ;

· sont inscrits, mais dans l’impossibilité d’être vus par leur médecin de famille ou IPSPL dans un temps opportun;

· sont réorientés à partir des urgences car leur état de santé le permet.