Suivre les traces du père

« Pour être honnête, je n’ai jamais pensé devenir médecin quand j’étais plus jeune », admet Daniel Gottesman, le fils cadet du DRon Gottesman.  À mi-chemin de son baccalauréat en génie électrique à l’Université McGill, Daniel s’est intéressé de près au génie biomédical. « J’ai commencé à penser à des façons de combiner la technologie et la médecine, explique-t-il. Des amis m’ont suggéré de faire un doctorat en génie biomédical, mais j’étais plus intéressé par le côté clinique des choses. Je veux pratiquer la médecine afin de mieux comprendre les patients et ainsi concevoir des technologies qui leur seraient véritablement profitables. » C’est ainsi qu’a débuté le parcours médical de Daniel.
 
Déjà enfant, Daniel était curieux de tout ce qui l’entourait. Il passait son temps à construire des choses et à les démonter. Il voulait savoir comment elles fonctionnaient, et le découvrait en retirant chaque pièce et chaque boulon des appareils brisés de la maison. « Nous avons encore des pots pleins de vis et de boulons au sous-sol », s’amuse le DGottesman. « Quand j’étais plus jeune, je démontais aussi les choses, mais je n’étais jamais capable de les remonter! » Avant de jeter un grille-pain brisé ou un téléphone dysfonctionnel, les grand-parents de Daniel les lui donnaient à examiner. Il pouvait alors utiliser les pièces pour construire des robots et d’autres appareils motorisés. « À 10 ans, j’ai construit un bateau miniature à partir de vieux moteurs, et une batterie à partir d’un caméscope, se rappelle Daniel. Et j’ai utilisé beaucoup de ruban adhésif! »
 
Finalement, la curiosité et l’ingénuité innées de Daniel l’ont amené à interroger son père sur les rouages de son travail de spécialiste des soins intensifs pédiatriques. « Il voulait savoir ce que je faisais pour gagner ma vie et comment tous ces appareils fonctionnaient », raconte le Dr Gottesman. Aujourd’hui en deuxième année de médecine à McGill, Daniel se demande encore en quoi il pourrait bien se spécialiser. « Ça inclura définitivement de la technologie et beaucoup de résolution de problème », souligne-t-il. Avec encore bien du temps devant lui pour se décider, le Dr Gottesman est certain que son fils prendra la bonne décision. « J’ai même donné à Daniel mon vieux stéthoscope que j’avais à l’école de médecine, dit-il. Et je suis honoré qu’il l’ait adopté comme le sien. »