Une centaine de bébés nés au CUSM ont bénéficié du programme de dépistage néonatal des troubles de l’audition lancé récemment

Montréal, 11 mai 2009 – Au cours des deux derniers mois, une centaine de bébés nés au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont subi un test tout simple pour s’assurer qu’ils ne souffrent pas d’une déficience auditive, qui constitue l’anomalie congénitale la plus fréquente. Avant que les bébés obtiennent leur congé de l’Hôpital Royal Victoria (HRV), ils sont soumis automatiquement à un test de dépistage de la surdité pratiqué par un audiologiste.
Le programme de dépistage néonatal des troubles de l’audition du CUSM a été lancé en mars en partenariat avec L’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). Les bébés chez qui l’on soupçonne un problème auditif sont dirigés vers L’HME pour y subir de nouveaux tests et bénéficier d’évaluations diagnostiques, de consultations et de services de réadaptation jusqu’à ce que chaque enfant souffrant d’une perte auditive soit suivi activement par un centre de réadaptation approprié de la communauté.

« C’est vraiment formidable, j’étais ravie de savoir que ma fille subirait automatiquement un test auditif », raconte madame Jocelyn Hubbard, qui a donné naissance dernièrement à son deuxième enfant à l’Hôpital Royal Victoria. « Ma fille la plus vieille, Anysley, est née avec une grave déficience auditive à une oreille. Nous avons réalisé qu’elle avait un problème auditif alors qu’elle avait déjà 16 mois. Par conséquent, le développement de ses capacités langagières a été retardé. C’est donc vraiment formidable de savoir que désormais chaque nouveau-né subira un test auditif. »

« Peu importe qu’un enfant semble bien entendre, il mérite d’être testé. Plus une déficience auditive est détectée tôt, plus il est possible d’intervenir tôt pour aider l’enfant », explique Janet Mackay, directrice du département d’audiologie à l’HRV.

« Le dépistage auditif néonatal est essentiel. Un simple test bon marché peut détecter une surdité profonde ou une déficience auditive chez les nouveau-nés. Cela nous permet de traiter ces enfants tôt afin qu’ils puissent apprendre à parler et vivre une vie normale », précise Louise Miller, directrice du département d’audiologie à L’HME.

Tandis que la plupart des pays dans le monde procèdent au dépistage des troubles de l’audition chez les nouveau-nés, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec ne paye toujours pas ce test rapide, simple et peu coûteux. C’est pourquoi les Fondations de l’HRV et L’HME ont versé 300 000 $ pour lancer le programme de dépistage néonatal des troubles de l’audition du CUSM.

La déficience auditive est l’anomalie congénitale la plus courante, frappant entre un et trois nouveau-nés sur 1000. La détection et le traitement précoces d’un trouble auditif peuvent faire une énorme différence dans la vie des personnes malentendantes.

Quand une déficience auditive est détectée tardivement chez un enfant, elle peut non seulement entraîner une incapacité à communiquer par la parole, mais elle peut aussi causer un retard de développement qui aura un impact sur les capacités de l’enfant à apprendre et à devenir un citoyen productif et épanoui. Au bout du compte, il en coûtera plus cher à la société, parce que l’enfant aura besoin d’un enseignement particulier et éventuellement d’un soutien au revenu en raison de sa faible employabilité.

« C’est une nouvelle formidable pour les bébés nés à l’Hôpital Royal Victoria du CUSM », s’exclame la Dre Hema Patel, coprésidente de la Coalition québécoise pour le dépistage universel de la surdité chez le nouveau-né, et pédiatre à L’Hôpital de Montréal pour enfants. « Toutefois, la coalition continue d’insister auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour qu’il instaure un programme universel afin que tous les nouveau-nés du Québec puissent en bénéficier. À l’heure actuelle, le CUSM est en mesure d’offrir ce service grâce à la générosité de ses Fondations et de ses donateurs. Mais, essentiellement, nous créons ainsi un système de soins de santé à deux vitesses. Pourtant, tous les enfants du Québec méritent de bénéficier du même niveau de soins. »

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Lisa Dutton
Chef, Relations publiques et communications
L’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM
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