Une étude pave la voie à un traitement pour prévenir les accouchements prématurés

Une équipe de chercheurs du CUSM et de l’UdeM identifie un nouveau composé susceptible de réduire le risque de naissance prématurée
 
Montréal, le 22 septembre, 2010 - Précurseur d’un médicament qui pourrait bien un jour traiter efficacement le problème courant et sérieux des naissances prématurées, le composé PDC113.824 pourrait avoir un avenir prometteur, malgré son nom peu accrocheur. « Nous sommes très enthousiastes à propos de ce composé parce qu’il fait partie d’une nouvelle génération de médicaments susceptibles de prévenir les accouchements prématurés et d’en réduire potentiellement les effets secondaires », déclare le Dr Stéphane Laporte, chercheur et endocrinologue à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, également auteur d’une étude récente sur le PDC113.824, publiée en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Montréal (UdeM) et d’autres centres de recherche au Québec, dans le Journal of Biological Chemistry.
 
« Pour le moment, nous n’avons que peu de connaissances permettant de prévenir les naissances prématurées et bien que les interventions cliniques se soient limitées à inhiber les contractions utérines, aucun médicament ne fait l’unanimité en matière d’accouchement prématuré, ajoute le Dr Sylvain Chemtob, professeur à la Faculté de médecine de l’UdeM et chercheur au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. Les médicaments disponibles à l’heure actuelle sont peu efficaces et peuvent avoir des effets secondaires sur la mère et l’enfant à naître. L’élaboration de ce composé est particulièrement significative parce que son mode d’action est différent et plus ciblé que les produits pharmaceutiques conventionnels et est, par conséquent, susceptible de causer moins d’effets secondaires. »
 
Il est donc urgent de trouver un traitement efficace qui permette de réduire le risque de naissance prématurée. Selon la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, l’accouchement prématuré est l’un des problèmes les plus courants pendant la grossesse et est à l’origine de 75 % des décès de nouveau-nés en bonne santé.
 
Le composé PDC113.824 fait partie d’une catégorie de produits pharmaceutiques émergents connus sous le nom de composés allostériques modifiés. Ces médicaments interagissent avec les récepteurs présents à la surface de la cellule différemment des médicaments traditionnels, et ont aussi des effets différents. « Imaginez que la cellule est un train miniature, explique le Dr Laporte, qui est également professeur agrégé en médecine à l’Université McGill. Dans cet exemple, des médicaments conventionnels accélèreraient ou ralentiraient le train. En revanche, les composés allostériques biaisés sont capables de modifier la vitesse du train, mais ils peuvent également le faire changer de direction. »
 
Le composé étudié par le Dr Laporte et ses collaborateurs agit non seulement sur des récepteurs cellulaires différents de ceux habituellement ciblés dans l’utérus, mais il peut également modifier la réponse habituelle de ces derniers à une stimulation par des substances naturelles – une propriété connue sous le nom de « biais ». Ni les médicaments allostériques ni les médicaments modifiés ne sont complètement nouveaux, mais il existe peu de composés qui possèdent ces deux propriétés.
 
Cette catégorie de médicaments présente un grand intérêt pour les sociétés pharmaceutiques étant donné qu’ils offrent potentiellement de nouveaux agents thérapeutiques à l’efficacité et la sélectivité accrues. Quelques-uns de ces médicaments sont déjà utilisés.

À propos de l’étude 
 
L’étude, un effort conjoint de chercheurs de l’Institut de recherche du CUSM, de l’Université McGill, de l’Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, a été menée en laboratoire sur des souris. Elle a été financée par une subvention d’équipe des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) en régulation allostérique de RCPG.

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
 est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses soins, de sa recherche et de son enseignement. Il vise à assurer un continuum de soins pour la population et est associé à la faculté de médecine de l’Université McGill. Les hôpitaux partenaires – L'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital neurologique de Montréal, l'Institut thoracique de Montréal et l’Hôpital Lachine – valorisent une démarche multidisciplinaire pour les patients de tous âges, des techniques et des pratiques novatrices, des partenariats stratégiques et le leadership en matière de transfert des connaissances. Le CUSM a entrepris un projet de redéploiement de 2,25 milliards de dollars sur les campus Glen, de la Montagne et Lachine en vue d’offrir aux professionnels de la santé un environnement efficace et d’assurer aux patients et à leurs familles les meilleurs soins pour la vie. Ces campus appliquent également des pratiques exemplaires de développement durable, notamment au regard des normes LEED® et BOMA BESt. www.cusm.ca www.cusm.ca/construction 
 
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR du CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. La recherche est organisée par onze axes (ou programmes) d’études. Établi à Montréal, au Québec, Canada, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill.L’Institut compte plus de 600 chercheurs, 1 000 étudiants diplômés, postdoctoraux et associés consacrés à un large éventail de domaines de recherche fondamentale et clinique. Plus de 1 000 études cliniques sont menées dans nos hôpitaux chaque année. L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).
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Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l'Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d'études et au-delà de 35 000 étudiants, originaires de 150 pays. L'Université accueille au-delà de 6 400 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l'anglais - dont 6 000 francophones. www.muhc.ca/research/

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