Une journée dans la vie d’une… d’une gestionnaire-ressource du personnel infirmier

Susan McIlvinney and Atif Abbas are part of the Children’s Nursing Resource Managers team. At the end of every shift, the managers do a handover where they review the key issues of that day.

Susan McIlvinney fait partie d’une petite équipe de gestionnaires-ressources du personnel infirmier à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). Elle et ses collègues Carmela Jumeras, Michelle Bayard, Barbara Cooke et Atif Abbas — infirmières et infirmier ayant une expérience de chevet — jouent un rôle de premier plan pour s’assurer que le personnel infirmier a tous les outils et le soutien dont il a besoin pour faire son travail. « On ne gère pas les équipes de soins infirmiers, c’est le rôle de l’infirmière gestionnaire de chaque unité, explique Susan. Mais, pendant les heures creuses, nous nous occupons des problèmes qui touchent l’hôpital et les soins de chevet, et nous coordonnons le roulement des lits. Dans les unités, nous devenons des ressources et des renforts pour tous les problèmes qui ne peuvent pas être résolus par les infirmières responsables. Nous offrons le soutien nécessaire pour que les patients reçoivent les soins les meilleurs et les plus sûrs qui soient. »

Ce qui distingue cette équipe, c’est qu’au cours de la semaine, on la voit rarement à l’HME pendant la journée; en fait, elle est au travail le soir, la nuit, la fin de semaine et les jours fériés!

Susan a passé toute sa carrière à l’HME, et elle occupe son poste actuel depuis 10 ans. Elle explique que c’est un poste qui évolue constamment. « C’est l’inconnu, la résolution de problèmes que j’aime. » Toute personne qui travaille sur les étages le sait, les besoins des patients ne suivent pas un horaire strict, et bien des services hospitaliers sont disponibles seulement pendant les heures normales. Susan et ses collègues sont là pour pallier ces inconvénients. « Ça peut être aussi simple que trouver un médicament quand la pharmacie est fermée, dit-elle. Nous conservons les données d’inventaire de chaque unité afin de pouvoir faciliter le transfert de médicaments au besoin. »

De la gestion des lits aux tournées des unités

Du lundi au vendredi, la gestionnaire-ressource du personnel infirmier commence sa journée à 15 h 15. Susan décrit le déroulement d’un quart de travail de soir. « Je rencontre Cindy McCartney, qui est l’infirmière gestionnaire du flux de patients, pour m’informer des principaux problèmes de la journée et prendre le relais. Puis, je vais à la réunion de gestion des lits de l’après-midi dans la salle de conférence de l’urgence. Les infirmières-chefs adjointes de chaque unité de soins sont présentes et fournissent des informations précieuses sur leur unité, comme le nombre de lits, les éventuels congés et toute autre information qui peut être utile à la GSI pour prendre les décisions concernant les lits. »

À 17 h, Susan commence la tournée de toutes les unités. « Les rencontres individuelles avec le personnel sont vraiment importantes, parce que ça nous permet de prendre le pouls de ce qui se passe et de voir concrètement quels sont les besoins. » À la fin de son quart de travail à 23 h 15, Susan rencontre sa collègue qui arrive pour la nuit. « On donne des renseignements très détaillés pour assurer la relève, et on passe en revue tous les détails importants à savoir pour prendre les choses en main jusqu’au lendemain matin. »

Les fins de semaine et les jours fériés, les GSI font des quarts de 12 heures; ils sont donc responsables de la réunion de gestion des lits du matin ainsi que des tournées du matin et de l’après-midi dans les unités.

Répondre aux codes

Ces gestionnaires ont une autre responsabilité importante : répondre à tous les codes déclenchés à l’HME. « Peu importe où on se trouve et ce qu’on fait, quand un code est déclenché, on y va directement, dit Susan. Tant qu’un code est en cours, on s’assure que l’équipe impliquée a tout ce qu’il lui faut, que ce soit du personnel supplémentaire ou une pompe IV. » Quel que soit le type de code, en étant sur place, les GSI peuvent évaluer la situation telle qu’elle se présente. « Nous sommes les yeux et les oreilles sur le terrain, et nous agissons comme ressource pour toutes les personnes de l’hôpital qui doivent être tenues informées. »   

Au cours des deux dernières années, les GSI ont participé à trois codes orange : un exercice de simulation et deux événements réels. « Chaque unité de l’hôpital a une liste de collaborateurs en cas de code orange. L’une de nos tâches, c’est de coordonner et d’inscrire tout le personnel supplémentaire qui se présente pour répondre au code. L’exercice de simulation a été une expérience de planification très utile pour réagir aux vraies situations de crise », dit-elle.  

De petites choses qui font une grande différence

Des exemples sur la façon dont la gestionnaire des services infirmiers encadre le personnel pour prodiguer des soins, Susan en a beaucoup et de toutes sortes. Elle rappelle l’histoire d’un jeune garçon qui avait reçu le feu vert pour rentrer à la maison un samedi, mais à qui il manquait une pièce d’équipement essentielle pour partir avec sa famille. « J’ai retrouvé cette pièce pour l’équipe de soins, et la famille a pu rentrer à la maison juste après, dit-elle. Ça peut sembler anodin, mais sans ça, ils auraient dû attendre jusqu’au lundi. C’était bien d’aider à régler ça. » 

Légendes photo :

Susan McIlvinney et Atif Abbas font partie de l’équipe de gestionnaires-ressources du personnel infirmier de l’HME. À la fin de chaque quart de travail, les gestionnaires passent le relais en réexaminant les principaux problèmes de la journée.

Kelly Goudreau, infirmière chef adjointe, B8, et Susan consultent le tableau des lits pour revoir les toutes dernières informations sur les patients admis dans l’unité.