Une troupe de ballet donne généreusement à L’HME en hommage à l’équipe qui a pris soin de Nicholas Pitcairn

Chaque année, les danseurs de ballet et de ballet jazz d’une troupe montréalaise, avec le Centre des loisirs et des sports de Westmount, enfilent leurs chaussons de danse et montent sur scène pour faire montre de leurs talents. Au cours des dix dernières années, les revenus de La Soirée de danse ont été remis à L’Hôpital de Montréal pour enfants, plus particulièrement au service de soins palliatifs.
 
« Au début, les revenus étaient assez modestes », se rappelle Sheila Lawrence, ancienne ballerine et chorégraphe de La Soirée de danse. « En 2000, le spectacle a généré un maigre profit de 400 $. J’ai décidé de verser cette somme à la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants en guise d’appréciation pour les soins extraordinaires qui ont été prodigués à mon petit-fils Nicholas. » À ce jour, La Soirée de danse a généré 12 000 $ qui ont été remis à la Fondation de L’HME.
 
Le petit-fils de madame Lawrence, Nicholas Pitcairn, est décédé à la maison il y a trois ans et demi, entouré des siens. Il n’avait que 17 ans. Dès sa naissance, Nicholas a fait de multiples allers-retours à L’HME en raison de problèmes neurologiques. Il était prisonnier d’un fauteuil roulant et incapable de parler.
 
« Bébé, quand Nicholas avait des convulsions particulièrement violentes, ma fille Jennifer appelait l’urgence. Puis, rapidement, elle installait Nicholas dans la voiture et se ruait vers l’hôpital en partant de l’Ouest-de-l'Île. À son arrivée, une équipe l’attendait à la porte avec un chariot d’urgence prêt à faire entrer la maman et son bébé. Il y avait même quelqu’un pour aller garer sa voiture », se rappelle-t-elle.
 
Mme Lawrence est renversée par les soins que son petit-fils a reçus, et elle en est extrêmement reconnaissante. « Nicholas était enclin aux pneumonies, et il a été soigné à l’USI plus de fois que je ne peux m’en souvenir. Les infirmières étaient formidables, dit-elle, et si attentionnées. »
 
Nicholas ne pouvait pas communiquer avec des mots, mais il arrivait à s’exprimer avec son corps. Sa grand-mère se rappelle avec un sourire les pitreries qu’il pouvait faire après une longue journée à l’hôpital, alors que tous se dirigeaient vers la sortie. Avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, Nicholas balançait ses pieds hors de son fauteuil roulant, comme pour dire : « Enfin finies les auscultations, les palpations et les aiguilles! Je m’en vais à la maison! »
 
En 2006, il devenait évident que Nicholas allait mourir, et Jennifer voulait que son fils soit à la maison. L’équipe de soins palliatifs pédiatriques a fait tout en son pouvoir pour satisfaire le souhait de la famille. On a donné à Jennifer le numéro d’un téléavertisseur en lui disant qu’elle pouvait appeler à tout moment, jour et nuit. Mme Lawrence se rappelle que quand sa fille composait le numéro du téléavertisseur, quelqu’un la rappelait dans les deux minutes suivantes. « Je ne suis pas certaine que les autres hôpitaux font ça. C’était vraiment renversant. » Elle était très impressionnée par l’équipe de soins palliatifs. Au cours des trois dernières années, elle a évalué que les soins palliatifs n’avaient pas reçu beaucoup de soutien financier, parce que la mort n’est pas un sujet auquel les gens veulent s’arrêter. C’est alors qu’elle a commencé à verser les profits de La Soirée de danse à ce service.
 
« Le Dr Liben et l’équipe ont été tout simplement formidables pour nous, se rappelle Mme Lawrence. Ils étaient empreints d’une telle humanité et ont normalisé la situation pour nous. Ils ne se sont pas contentés de prendre soin de Nicholas; ils ont pris soin de toute la famille. »
 
« Nous sommes infiniment reconnaissants à Mme Lawrence et à sa famille de leur soutien à l’égard du service de soins palliatifs », déclare le Dr Stephen Liben. « Nous consacrons l’argent à une variété de besoins. Grâce à ce fonds, nous pouvons offrir de petites douceurs aux familles que nous soignons. Pour certaines familles, il peut s’agir d’une poussette, pour d’autres, d’un siège d’auto spécial, d’un fauteuil inclinable ou même d’un climatiseur. Nous utilisons les profits de La Soirée de danse pour rendre la vie des gens un peu plus confortable. »