Un jour à la fois : le parcours de George contre le cancer

 « Je me souviens de tout, mais ça reste encore un peu flou », raconte Kathy Konstantinidis.  Le temps a été comme suspendu pour elle et son mari Andre après la découverte d’une masse dans l’abdomen de leur fils de neuf mois, George. « Notre médecin nous a envoyés directement à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME), où nous avons été reçus immédiatement au département d’urgence, dit-elle. Une fois là, tout s’est passé très vite. George a subi des radiographies, des analyses de sang, une tomodensitométrie. Puis, on nous a dit avoir trouvé une masse sur son rein. C’était juste trop d’information d’un coup. »

Ce qui a suivi n’a été qu’un tourbillon de discussions et de rencontres avec des spécialistes. On leur a dit que le Dr Sherif Emil, chirurgien thoracique et généraliste en pédiatrie, devait retirer le rein de George et la masse qui avait été découverte. Les médecins leur ont expliqué qu’une fois la masse retirée, ils pourraient savoir de quel type de tumeur il s’agissait et décider d’un traitement. Quelques jours plus tard, le rapport de pathologie a confirmé que George souffrait d’une forme rare de cancer appelé « tumeur de Wilms ».

Choix de traitement

« Ç’a été tout un parcours les premières semaines, rapporte Kathy. Nous avons rapidement rencontré le DDavid Mitchell, chef de la division d’hématologie-oncologie, pour discuter des éventuels choix de traitement. »

« Le Dr Mitchell nous a été d’un grand secours ; il nous a fourni une foule de documents et de références à lire. Nous avons fait le tour des options : nous pouvions faire traiter George en chimiothérapie ou suivre un protocole de traitement différent. Nous avions deux semaines pour nous décider. »

Kathy raconte que la décision a été difficile à prendre, mais le couple a choisi les cinq mois de chimiothérapie pour traiter George. S’en sont suivis plusieurs mois à l’hôpital, avec des hauts et des bas, mais Kathy rapporte qu’une des choses qui les a aidés à aller de l’avant, c’est la résilience de leur fils.

« Même hospitalisé, George a continué à se développer et il a très bien fait. Il a commencé à se tourner dans son lit, et un jour, il a même réussi à retirer lui-même sa sonde gastrique », raconte-t-elle en riant.

Mais il y a tout de même eu des moments difficiles; Kathy affirme que ce qui les a le plus aidés, ç’a été d’être si bien entourés par le personnel qui a fait plus que le nécessaire pour qu’ils se sentent soutenus. « Je n’oublierai jamais Tracy, l’infirmière de George, dit-elle. C’est la première personne à qui nous avons parlé après le diagnostic ; elle était tellement affectueuse et réconfortante, elle essayait même de nous faire sourire. Pour nous, cela a fait toute la différence. Quand vous vivez une telle épreuve, vous voulez juste que quelqu’un vous prenne dans ses bras et vous dise que ça va aller. Tous les travailleurs sociaux, médecins et infirmières nous ont aidés à nous sentir soutenus. »

Et maintenant

George a maintenant trois ans et demi, et il est le fier grand frère de Billy, dont Kathy dit qu’il est son petit jumeau. George vient encore à l’HME tous les quatre mois pour un suivi et il continuera à être suivi régulièrement jusqu’à cinq ans après la fin de son traitement. « Nous sommes impatients de le voir franchir cette marque de cinq ans sans cancer, dit Kathy. Jusqu’à ce jour-là, nous vivons au jour le jour et nous nous efforçons de donner au suivant. »

En effet, depuis la maladie de leur fils, la famille Anastassopoulos s’est promis de donner au suivant, de quelque façon que ce soit. Au cours des deux dernières années, le mari de Kathy, Andre, a participé au Défi vélo 401 CIBC au profit du Fonds de Sarah de la Fondation de l’Institut des Cèdres contre le cancer afin d’aider à combler les besoins à long terme de la division d’hématologie-oncologie de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Chaque année aux Fêtes, toute la famille participe aussi à une collecte de jouets, en donnant des jeux et des jouets tout neufs qui seront distribués aux patients par le département des Services éducatifs de l’hôpital. « Je me souviens que ça faisait un bien immense de voir mon fils sourire quand il recevait un cadeau à l’hôpital, souligne Kathy. C’est tout simplement notre façon d’aider. »