Chaque jour au Québec, en moyenne 22 enfants sont rapportés disparus aux autorités policières. La majorité de ces disparitions sont attibuables à des cas de fugue de jeunes de 12 à 17 ans, dont 60% sont des filles. Ces jeunes fuient pour différentes raisons : besoin de se rebeller, désir d’indépendance, ou encore pour échapper à un environnement abusif. Heureusement, plus de 88% de ces jeunes sont retrouvés et reviennent à la maison dans la première semaine de disparition.
Une fugue peut s’avérer une expérience effrayante, tant pour l’enfant que pour sa famille. Dès qu’il quitte son foyer, un enfant devient vulnérable, étant potentiellement exposé aux drogues, au vol, au crime, à l’itinérance ou à l’exploitation sexuelle. Plus l’adolescent demeure hors de son foyer pour une longue période, plus les risques de devenir victime d’agression ou d’exploitation augmentent. Lorsque leur enfant fugue, plusieurs familles peuvent se sentir coupables, déprimées ou même paralysées par la peur et ainsi attendre avant de demander l’aide nécessaire et le soutien requis. De plus, il peut arriver qu’elles ne sachent pas où trouver ce support.