Dans un rapport présenté jeudi, la coroner Andrée Kronström soutient que les messages de prévention doivent être simplifiés.

À son avis, trop de parents confondent le sens souhaité de l'expression «dormir avec bébé». Elle croit qu'il faudrait lever l'ambiguïté et adopter plutôt des expressions comme le «partage du lit», déconseillé, et le «partage de la chambre», plus recommandé.

Cette conclusion est tirée au terme de trois enquêtes publiques réalisées après le décès de trois nourrissons âgés de un à dix mois. Tous ces cas ont pour dénominateur commun d'être survenus subitement, alors que l'enfant dormait avec ses parents et non dans un parc ou une couchette pour enfants.

Les experts entendus lors de ces enquêtes ont semblé s'entendre sur un même message, celui d'agir en amont. Ils recommandent d'intensifier la prévention sur les causes possibles de la mort subite chez les nourrissons, en multipliant les sources d'information à l'intention des parents.

L'Institut national de santé publique du Québec a déjà fait sa part en modifiant la version 2011 du guide «Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans». Ce petit livre est remis gratuitement aux nouveaux parents et traite de plusieurs sujets liés à la santé, l'éducation et les soins de l'enfant.

Cette sortie de la coroner s'inscrit dans la foulée du Mois de sensibilisation au syndrome de la mort subite du nourrisson de Santé Canada.