Montréal, 12 décembre, 2005 --Le Conseil des gouverneurs de l’université McGill et le conseil d’administration du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont voté des résolutions identiques demandant au gouvernement du Québec de mettre l’accès aux soins de qualité à l’avant plan des discussions sur la complémentarité et de respecter ses engagements quant à la gestion du projet de réaménagement du CUSM.

« Notre message au gouvernement du Québec est très clair: l’intégration de l’enseignement, de la recherche et des soins pour les enfants sont au cœur de notre mission et nous ne ferons aucun compromis par rapport à notre raison d’être », a déclaré Robert Rabinovitch, président du conseil des gouverneurs de l’Université McGill. « Environ un Québécois sur quatre, de Montréal au Nunavut, compte sur nous pour assurer des soins spécialisés et sur-spécialisés”, a ajouté David Culver, président du conseil d’administrations du CUSM. Nous devons avoir la capacité de grandir et d’innover si nous voulons répondre efficacement à des besoins en pleine évolution. »

La résolution affirme que l’Université McGill et le CUSM continueront de suivre les principes suivant lors de leurs discussions avec le gouvernement : 

- À titre de réseau universitaire intégré de santé, nous continuerons à élaborer des programmes académiques supérieurs, en ce qui a trait à l’enseignement et aux programmes de recherche de classe mondiale, et à les intégrer à des soins cliniques de qualité ;
Nous soutenons la complémentarité où elle est définie comme la responsabilité et la gestion partagées d’un ou de plusieurs programmes cliniques entre des établissements, dans le but d’améliorer la qualité des soins offerts, d’accroître l’efficience et de renouveler les programmes d’enseignement et de recherche. Nous nous engageons à continuer à travailler en étroite collaboration avec nos collègues du CHUM et de Ste-Justine et nous croyons que la complémentarité devrait être instaurée par les professionnels de la santé, dans les hôpitaux d’enseignement, plutôt qu’imposée comme processus bureaucratique descendant. Nous n’accepterons aucune mesure de restructuration imposée par le Ministère et qui pourrait entraver la capacité de McGill, du CUSM ou de l’Hôpital pour Enfants d’assurer des soins supérieurs aux patients, ou encore qui pourrait saper leur capacité à garantir des programmes de qualité supérieure en matière d’enseignement et de recherche. Dans ce contexte, nous n’accepterons pas de fusions forcées, ni de services retreints ou abolis, ni non plus de limiter nos activités aux « niveaux actuels » tel que l’a proposé le Ministère, et nous n’accepterons aucune autre proposition qui minerait la qualité des soins, paralyserait notre croissance ou rendrait impossible pour nous de recruter et de retenir les professionnels les plus talentueux ;

- La liberté universitaire repose au cœur même de l’excellence et de la qualité et elle sera en tout temps sauvegardée et protégée. Les programmes de soins aux patients, d’enseignement et de recherche font partie intégrante de notre mission et ils constituent un tout au sein du réseau universitaire intégré de santé de l’Université McGill ;

- Comme le Ministre l’a clairement confirmé dans sa lettre du 21 juillet 2003 (en annexe), le CUSM est le maître d’œuvre de son projet de réaménagement et, à ce titre, il doit pouvoir développer et gérer ce projet et il doit également pouvoir en choisir les professionnels et consultants. Ce processus sera mis en place grâce à une structure appropriée qui garantira la transparence et l’obligation de rendre des comptes au Gouvernement et aux autres partenaires. En tant que partie intégrante du réseau universitaire intégré de santé de McGill, le CUSM a la ferme intention de compléter ce projet selon le budget et les délais et d’assurer la meilleure qualité d’enseignement médical et de soins de santé à la population du Québec ;

- Nous ne mettrons pas en péril notre capacité à exceller, à innover et à croître, pour desservir les nombreux patients qui comptent sur nous.

L’Université McGill et le CUSM ont lancé une campagne à volets pour faire valoir leur position. Les deux institutions ont, par exemple, commandité une campagne publicitaire dans des quotidiens montréalais de même qu’une pétition par courriel qui a été signée par plus de 2 000 Québécois et Québécoises au cours du week-end.

Chaque année, le CUSM accueille plus de 800 000 patients ambulatoires et soigne 37 000 malades hospitalisés. L’institut de recherche du CUSM obtient annuellement environ 100 millions de dollars en financement externe et publie plus de 1 400 études de recherche révisées par des pairs qui contribuent à la réputation de McGill à titre d’université de recherche de premier plan. Le CUSM forme chaque année quelque 825 résidents et 450 étudiants en médecine, plus de 1 000 infirmiers et infirmières et 525 étudiants en soins paramédicaux.

Le Times Higher Education Supplement vient de classer l’Université McGill comme le seul établissement d’enseignement universitaire du Canada parmi les 25 meilleurs à l’échelle mondiale, pour la deuxième année consécutive. Dans le palmarès du magazine Maclean’s, McGill arrive au premier rang des universités canadiennes, avec l’Université de Toronto, dans la catégorie programmes de doctorat en médecine, et McGill a de nouveau été désignée première université de recherche au Canada.

Pour obtenir un copie de notre résolution www.cusm.ca [1].

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