Bonjour,

Je désire exprimer ma reconnaissance à la formidable équipe de médecins, d’infirmières, de préposés et de personnel administratif qui a aidé mon fils autistique, Benjamin, lors d’une récente visite au département d’urgence [1] de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). Je dois ajouter que ce n’est pas la première fois que je suis submergée par un sentiment de profonde gratitude en raison des soins prodigués à mon fils par le personnel de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Je regrette de ne pas avoir pris le temps de témoigner ma reconnaissance dans le passé, mais je vais maintenant y remédier.

Mon fils s’est fait une légère entaille au pied, où une écharde est restée logée et a provoqué une infection. Benjamin est un enfant autistique non verbal, parfois agressif, qui pèse 65 kg. À notre arrivée, nous n’avons heureusement pas eu à attendre longtemps parce que le personnel de l’urgence est bien au fait de l’anxiété et de la détresse que peuvent ressentir des enfants autistiques dans de telles situations. Nous avons pu attendre dans une pièce tranquille où le médecin et les nombreuses infirmières ont fait tout en leur pouvoir pour soigner rapidement le pied de mon fils. J’ai apprécié le fait qu’ils écoutent mes suggestions et comprennent l’importance de retirer l’écharde, car Benjamin n’est pas très coopératif à la maison quand il a besoin de premiers soins. Ils ont pris le temps et mis les ressources nécessaires (7 personnes!) pour le faire. Un autre médecin est même venu prêter main-forte avec beaucoup d’amabilité et d’efficacité.

C’est une des premières fois que je n’ai pas éclaté en sanglots en raison du stress et de l’anxiété, ce qui m’arrive souvent quand je tente d’obtenir des soins médicaux pour mon fils. En effet, je deviens moi-même très anxieuse, essayant de calmer mon fils tout en me sentant dépassée par les implications du problème qu’il peut avoir. Cependant, j’ai une telle confiance dans la compréhension et la compétence de l’équipe de l’HME, que je sais que les choses vont bien se passer et qu’ils feront de leur mieux.

Des gens m’ont complimentée sur mes interventions avec mon fils, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que si je suis devenue une meilleure mère, bien plus compétente pour Benjamin, c’est parce que je peux compter sur la bienveillance d’un grand nombre de professionnels de la santé et des services sociaux. J’essaie souvent d’expliquer aux gens que c’est un privilège inattendu que d’élever cet enfant merveilleux, bien que complexe. Grâce à lui, je peux rencontrer des gens extraordinaires qui consacrent leur vie à soigner les personnes les plus vulnérables de la société. Tel est mon état d’esprit quand je suis à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Merci beaucoup.

Katharine Cukier et Benjamin Cukier-Houde