Étoile des soins centrés sur le patient et la famille : Kathy Kehoe, infirmière

 

Kathy Kehoe est notre étoile des soins centrés sur le patient et la famille de ce mois-ci. Cette distinction est décernée à des membres du personnel de l’HME qui se démarquent par leur engagement à l’égard des soins aux patients et aux familles. C’est avec un immense plaisir qu’Inga Murawski et William Nahorniak ont désigné Kathy pour recevoir cette reconnaissance qu’ils jugent pleinement méritée.

À voir Eva aujourd’hui, on peut difficilement croire qu’elle a passé les six premiers mois de sa vie à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). Eva, qui a aujourd’hui cinq ans, est née avec une atrésie de l’œsophage à long écart, une anomalie dans laquelle l’œsophage, qui en temps normal relie la bouche à l’estomac, ne se développe pas correctement.

Quand Inga et William, les parents d’Eva, sont arrivés à l’USIN quelques jours après sa naissance, ils étaient plutôt dépassés. « Vous ne savez pas grand-chose de la maladie de votre enfant, et vous n’avez aucune idée du temps que vous passerez ici », raconte Inga. L’une des premières personnes qu’ils ont rencontrées, c’est Kathy Kehoe, une infirmière qui a passé presque toute sa carrière à l’USIN. Quelques jours après l’admission d’Eva, Kathy s’est présentée à Inga en tant qu’infirmière principale d’Eva. Au fil des mois, ils ont créé des liens très forts, et Inga affirme que Kathy a joué un rôle clé pour les aider à comprendre la maladie d’Eva et leur apprendre à participer à ses soins. « Les tubes d’Eva étaient très complexes, et Kathy nous a aidés à comprendre comment ils fonctionnent et comment prendre Eva ou lui donner son bain avec tous ces tubes en place », explique Inga. Kathy travaille de nuit et Inga confirme que la savoir là pendant la nuit a contribué à les rassurer et à atténuer leur stress.

Travailler de nuit n’est vraiment pas pour tout le monde, mais pour Kathy, ça convient très bien. « C’est un rythme de vie qui a vraiment bien fonctionné pour moi, en particulier pendant que j’élevais mes enfants, dit-elle. J’ai aussi appris assez vite que je n’étais pas du matin », ajoute-t-elle en riant.

Le milieu des soins intensifs néonatals a toujours attiré Kathy, et elle a passé presque toute sa carrière à l’HME à travailler en soins néonatals. Il y a environ dix ans, elle a ajouté une corde à son arc en complétant une formation pour devenir infirmière de transport. « Parfois, nous allons à la rencontre de vols qui transportent des bébés venant du Nord, mais notre travail consiste principalement à nous rendre dans des hôpitaux avoisinants pour stabiliser un bébé et le ramener dans notre unité de soins intensifs néonatals », explique-t-elle. Les nuits où elle est assignée au transport, Kathy fait moins de soins pratiques dans l’unité, mais elle et ses collègues du transport font ce qu’ils peuvent au sein de l’unité, tout en se tenant prêts à partir à tout moment.

Quand il est question de soins centrés sur le patient et la famille, Kathy est convaincue qu’il s’agit d’un élément essentiel pour assurer une issue positive. « Travailler avec la famille est la bonne chose à faire, en particulier à l’USIN où le bébé est terriblement vulnérable, et parce qu’il y a beaucoup à apprendre pour les parents avant que leur bébé puisse rentrer à la maison, explique-t-elle. J’ai toujours dit aux parents qu’ils connaissent leur bébé mieux que quiconque, alors c’est logique de les encourager à participer et de les intégrer au processus. » Elle ajoute que pour les parents, participer aux soins, de quelque façon que ce soit, procure un grand sentiment de fierté et d’accomplissement.   

Kathy croit également que veiller à ce que les besoins des parents soient comblés est une partie importante des soins centrés sur le patient et la famille. Travaillant de nuit, elle dit que ça fait du bien de savoir que les parents lui font confiance et se sentent suffisamment à l’aise pour rentrer un moment à la maison. « Des parents qui se reposent à la maison, c’est un aspect important de la prise en charge de la famille, confie-t-elle. J’ai souvent dit que s’ils ne vous appellent pas pendant la nuit pour prendre des nouvelles de leur bébé, il y a de quoi être satisfait. »