La Ville a les plans à l’œil

Par Monique Muise, The Gazette
 
Aucun projet de construction n’existe en vase clos.
 
Chaque fois qu’un condominium, une tour à bureau ou un magasin à grande surface se construit, il altère le paysage urbain environnant; la municipalité a la responsabilité de veiller à ce que le projet s’intègre bien à son environnement et profite aux résidants.
 
Dans le cas du nouveau superhôpital du Centre universitaire de santé McGill, le pari était particulièrement audacieux. Outre le fait qu’il s’agisse d’un projet d’envergure nécessitant une transformation majeure des infrastructures municipales, l’hôpital jouera un rôle vital dans la communauté.
 
Alain Trudeau, qui agit comme directeur de projet pour la Ville de Montréal sur le site Glen, explique que la Ville a participé étroitement à tous les aspects des travaux depuis le début du projet.
 
« La Ville a beaucoup de travail à faire pour améliorer l’accès au site et réaménager les infrastructures, précise M. Trudeau. Je suis chargé du volet municipal du travail. »
 
Les aménagements incluent l’élargissement du boulevard Décarie, déjà en cours, et le retrait des canalisations d’égout et des aqueducs pour les remplacer par des canalisations plus larges qui pourront accommoder la plus grande quantité de rejets provenant du site Glen.
 
La restauration du réseau routier et des infrastructures devrait coûter 90 millions de dollars; ces travaux sont financés conjointement par Transport Québec, le CUSM et la Ville.
 
« La Ville met en œuvre plusieurs nouvelles stratégies pour aborder les travaux de ce type, explique M. Trudeau. Le bureau que nous appelons Bureau des grands projets a recours à ces nouvelles stratégies pour gérer le projet. »
 
L’une de ces nouvelles stratégies consiste à découper des projets majeurs, comme le réaménagement du boulevard Décarie, en plus petits tronçons, ce qui permet de planifier chaque étape plus efficacement. Selon M. Trudeau, des représentants de la Ville et du CUSM se rencontrent chaque semaine, parfois même jusqu’à trois fois par semaine pour peaufiner les détails.
 
« Nous avons une multitude d’employés municipaux qui discutent de communication, de budget et d’échéancier, et qui revoient les plans des travaux routiers », dit-il.
 
Mais au-delà de ces échanges quotidiens, la porte-parole du CUSM Julie Paquet affirme que la Ville a aussi un rôle à jouer dans la construction de l’hôpital lui-même.
 
« Le promoteur doit travailler avec la Ville pour obtenir plusieurs approbations, explique Mme Paquet. Le CUSM a complété le processus de changement de zonage depuis 2005, mais l’équipe de développement doit encore présenter le projet au Comité consultatif d’urbanisme local afin d’obtenir un permis de construire. »
 
Enfin, la Ville est représentée par trois personnes aux réunions mensuelles du Comité de bon voisinage, qui inclut également des membres du consortium de construction du superhôpital, des représentants du CUSM et des résidants locaux.
 
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