Les antidépresseurs n'augmenteraient pas le risque de malformations congénitales

Selon une nouvelle étude, la prise d'antidépresseurs pendant le premier trimestre de la grossesse n'augmente pas le risque de malformations congénitales chez l'enfant.

Des chercheurs de l'Université de Montréal et du Centre Hospitalier Universitaire Sainte-Justine ont analysé les données de plus de 2 300 femmes enceintes à travers le Québec. Elles avaient été diagnostiquées avec au moins un trouble psychiatrique avant leurs grossesses et avaient pris des antidépresseurs pendant au moins 30 jours dans l'année précédant la grossesse.

L'équipe de recherche n'a trouvé aucune augmentation du risque de malformations chez l'enfant lorsque la mère avait pris des antidépresseurs pendant les premiers 30, 60 ou 90 jours de sa grossesse.

 « Aucune association statistique significative n'a été trouvée entre la durée de la prise d'antidépresseurs pendant le premier trimestre de la grossesse et le risque d'anomalies majeures chez les nourrissons », affirment les auteurs de l'étude.

« De plus, la catégorie d'antidépresseurs utilisée n'était pas associée de façon significative avec l'apparition de malformations congénitales majeures. »

Les auteurs n'ont trouvé aucune différence de taux de malformation entre les femmes qui ont utilisé des antidépresseurs pendant le premier trimestre et les femmes qui n'ont pris aucun antidépresseur.

Les chercheurs soulignent que les études démontrent que les femmes avec des troubles psychiatriques non traités pendant la grossesse sont plus à risque de développer d'autres comportements liés à la santé, tels que l'abus d'alcool et de tabac, ce qui peut avoir des effets néfastes sur la santé du bébé.

L'étude est publiée dans le The British Journal of Psychiatry.