Retrouver sa mobilité après avoir sauté d’un pont

Samuel Mainville, 13 ans, n’aurait jamais cru qu’une simple baignade allait se transformer en un séjour à l’hôpital. C’est pourtant ce qui lui est arrivé en juin dernier, alors qu’il a été admis pour une fracture ouverte au tibia. Heureusement pour lui, les soins reçus à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) ont permis d’amorcer son retour à la mobilité.

L’adolescent de Châteauguay se promenait avec des amis sur un pont condamné, dont la passerelle pour piétons demeure toujours en fonction. Étant donné la chaleur, il a voulu imiter un ami et sauter dans l’eau en contrebas pour se rafraîchir.

Malheureusement pour lui, il n’a pas eu la même chance que son ami. Il est atterri sur une barre de métal et s’est retrouvé avec une fracture ouverte du tibia. Il a réussi à nager jusqu’au bord de l’eau et à se faire un garrot lui-même avec un t-shirt en attendant les secours.

Il a été amené à l’Hôpital Anna-Laberge, puis transféré à l’HME étant donné la gravité de son état. La journée même, il était opéré par le Dr Thierry Benaroch, directeur du département d’orthopédie pédiatrique de l’HME, qui lui a apposé une plaque et des vis dans la jambe pour permettre à l’os de se ressouder.

Le Dr Benaroch n’a toutefois pas refermé la peau, mais a laissé la plaie se refermer d’elle-même de l’intérieur vers l’extérieur grâce au traitement des plaies par pression négative (ou VAC, Vacuum Assisted Closure).

Celui-ci consiste à apposer un pansement sur la plaie et à appliquer une aspiration. Cela permet notamment de réduire le gonflement de la zone, d’augmenter le débit sanguin et d’éliminer le liquide de la plaie, un avantage non négligeable comme la jambe de Samuel avait été en contact avec de l’eau contenant potentiellement des bactéries.

Le chemin de la guérison

Le personnel de l’unité de soins postopératoires a été impressionné par l’énergie et la bonne humeur de l’adolescent, qui n’a jamais laissé la situation le décourager. Après presque deux semaines, Samuel est retourné à la maison sans le VAC.

« L’hospitalisation s’est bien déroulée. Tous les jours, nous avons eu le suivi nécessaire pour s’assurer du rétablissement de Samuel. Les gens de l’hôpital ont su nous mettre en confiance et ils ont été patients avec lui », indique sa mère, Nadia Mainville.

Aujourd’hui, Samuel est toujours en béquilles, mais il est capable d’enchaîner quelques pas. Sa guérison n’est pas encore terminée, mais avec une telle attitude positive, il est certainement sur la bonne voie.